© André Lamerant
Fort du succès des trois premières éditions, l'éditeur du magazine Compétence Photo lance la quatrième édition du livre Vendre ses photos, de Joëlle Verbrugge, dans la collection Les Guides Compétence Photo. Une mise à jour complète, des tableaux et schémas synthétiques, des explications pas à pas, etc. Un ouvrage résolument pratique et concret pour faire les bons choix dans la jungle des dispositions légales et administratives. Joëlle Verbrugge répond à nos questions concernant cette quatrième mouture.
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La quatrième édition du livre a tardé à sortir alors que l’ouvrage est épuisé depuis quelques mois. Pourquoi ce délai ?
Joëlle Verbrugge : En 2014, j’avais quasiment terminé la mise à jour lorsque fut annoncée la Loi Pinel dont l’avant-projet faisait déjà couler beaucoup d’encre. Il était dès ce moment évident que des modifications très substantielles allaient rapidement être votées notamment en ce qui concerne l’articulation des différents régimes fiscaux, et je ne pouvais pas me permettre de proposer un ouvrage dont la philosophie générale risquait d’être bouleversée au moment même de sa sortie.
J’ai donc dû me résoudre à suspendre toute rédaction, le temps que la loi soit effectivement votée (ce qui fut le cas le 18 juin 2014) et qu’on puisse, au fil du temps, en mesurer l’impact. Même si toutes les questions n’ont pas été résolues, le recul pris depuis lors a permis d’affiner certaines réponses, et de mieux organiser la structure du livre en fonction de ces évolutions. Je ne regrette donc pas d’avoir pris cette décision, même si elle m’a contrainte à faire deux fois le travail, et qu’elle a eu pour conséquence de m’obliger à réécrire entièrement le Chapitre 3. Cela a permis également de mesurer l’impact que cet ouvrage a sur la pratique quotidienne des photographes, au vu notamment des innombrables emails qui me sont parvenus pour poser des questions sur l’évolution de certaines problématiques.
Le droit n’est pas une science exacte, c’est une matière en perpétuelle évolution. Ceci entraîne des contraintes énormes puisqu’il me faut vérifier chaque information et chaque disposition légale au moment où je rédige une nouvelle édition, mais c’est le prix à payer pour disposer d’un outil à jour, et qui anticipe autant que possible les évolutions annoncées ou esquissées.
J’ai donc dû me résoudre à suspendre toute rédaction, le temps que la loi soit effectivement votée (ce qui fut le cas le 18 juin 2014) et qu’on puisse, au fil du temps, en mesurer l’impact. Même si toutes les questions n’ont pas été résolues, le recul pris depuis lors a permis d’affiner certaines réponses, et de mieux organiser la structure du livre en fonction de ces évolutions. Je ne regrette donc pas d’avoir pris cette décision, même si elle m’a contrainte à faire deux fois le travail, et qu’elle a eu pour conséquence de m’obliger à réécrire entièrement le Chapitre 3. Cela a permis également de mesurer l’impact que cet ouvrage a sur la pratique quotidienne des photographes, au vu notamment des innombrables emails qui me sont parvenus pour poser des questions sur l’évolution de certaines problématiques.
Le droit n’est pas une science exacte, c’est une matière en perpétuelle évolution. Ceci entraîne des contraintes énormes puisqu’il me faut vérifier chaque information et chaque disposition légale au moment où je rédige une nouvelle édition, mais c’est le prix à payer pour disposer d’un outil à jour, et qui anticipe autant que possible les évolutions annoncées ou esquissées.
Acquérir cette nouvelle édition est-elle vraiment nécessaire pour un lecteur possédant déjà la troisième édition, ou l’une des deux premières éditions ?
Les première et deuxième éditions sont totalement périmées, il est totalement déconseillé de s’appuyer sur ces supports, vous risquez de vous exposer à bon nombre de difficultés. Le droit évolue vite, surtout dans une période de crise économique où des gouvernements se succèdent en adoptant des mesures souvent contradictoires. Vu les implications financières ou fiscales de certaines décisions, mieux vaut oublier de toute façon ces deux premiers ouvrages.
En ce qui concerne la troisième édition, les évolutions sont réelles depuis sa sortie en juillet 2013, et certaines problématiques s’accentuent, surtout pour les auteurs. Du côté des artisans, des avantages accordés aux auto-entrepreneurs disparaissent. Les régimes fiscaux, comme je l’indiquais ci-dessus, seront modifiés à partir de 2016 et les obligations pesant sur les artisans (notamment l’inscription à la Chambre des Métiers) ont des conséquences aussi sur les artisans déjà inscrits, qui doivent régulariser leur situation. Tout cela est longuement expliqué dans cette nouvelle mouture.
Si l’on ajoute à cela diverses modifications pour tous, par exemple au niveau des obligations en matière de comptes bancaires, la quatrième édition permettra aux photographes en exercice de gagner du temps sur leurs recherches d’informations, voire d’éviter certaines sanctions ou difficultés. Face à une telle inflation législative et réglementaire, centraliser les informations me paraissait indispensable. Ce fut, dès la première édition de l’ouvrage, l’un des buts principaux de ma démarche, et l’embonpoint que prend le livre au fil des éditions (la première, rappelons-le, ne faisait « que » 250 pages), suffit à démontrer d’une part que la matière se complique, et d’autre part que, tenant compte des questions des lecteurs, je veille à intégrer au fil du temps les sujets qui font l’objet des interrogations les plus fréquentes.
En ce qui concerne la troisième édition, les évolutions sont réelles depuis sa sortie en juillet 2013, et certaines problématiques s’accentuent, surtout pour les auteurs. Du côté des artisans, des avantages accordés aux auto-entrepreneurs disparaissent. Les régimes fiscaux, comme je l’indiquais ci-dessus, seront modifiés à partir de 2016 et les obligations pesant sur les artisans (notamment l’inscription à la Chambre des Métiers) ont des conséquences aussi sur les artisans déjà inscrits, qui doivent régulariser leur situation. Tout cela est longuement expliqué dans cette nouvelle mouture.
Si l’on ajoute à cela diverses modifications pour tous, par exemple au niveau des obligations en matière de comptes bancaires, la quatrième édition permettra aux photographes en exercice de gagner du temps sur leurs recherches d’informations, voire d’éviter certaines sanctions ou difficultés. Face à une telle inflation législative et réglementaire, centraliser les informations me paraissait indispensable. Ce fut, dès la première édition de l’ouvrage, l’un des buts principaux de ma démarche, et l’embonpoint que prend le livre au fil des éditions (la première, rappelons-le, ne faisait « que » 250 pages), suffit à démontrer d’une part que la matière se complique, et d’autre part que, tenant compte des questions des lecteurs, je veille à intégrer au fil du temps les sujets qui font l’objet des interrogations les plus fréquentes.
Quelles sont les nouveautés traitées dans cette quatrième édition ?
Dans le Chapitre 1, j’ai rajouté une question qui m’est fréquemment posée sur la possibilité pour un photographe de facturer des prestations de retouche des photos d’autrui, examinée donc pour chacun des statuts (auteur, artisan, photojournaliste). J’ai mis à jour bien entendu les différentes questions abordées, en soulignant certaines situations de danger issues de l’évolution réglementaire récente, notamment pour la photographie avec modèle.
Le chapitre qui a le plus changé est le troisième. Il a été entièrement réécrit, et réorganisé en fonction des évolutions légales, et de l’accentuation de certaines problématiques « de terrain », notamment pour les auteurs face à l’Agessa. En outre, la partie du Chapitre 3 qui traite des cumuls est enrichi d’une part d’une situation de cumul que je n’avais pas encore abordée (photographe/bénéficiaire du RSA) mais surtout, s’adapte aux questions de plus en plus fréquentes quant aux cumuls d’activités pour les fonctionnaires. J’ai donc plongé plus loin dans les réglementations pour démêler l’écheveau créé par différents arrêtés un peu obscurs. La complexité des règles m’a amenée à ajouter des schémas supplémentaires à ce niveau pour clarifier autant que possible.
Le chapitre qui a le plus changé est le troisième. Il a été entièrement réécrit, et réorganisé en fonction des évolutions légales, et de l’accentuation de certaines problématiques « de terrain », notamment pour les auteurs face à l’Agessa. En outre, la partie du Chapitre 3 qui traite des cumuls est enrichi d’une part d’une situation de cumul que je n’avais pas encore abordée (photographe/bénéficiaire du RSA) mais surtout, s’adapte aux questions de plus en plus fréquentes quant aux cumuls d’activités pour les fonctionnaires. J’ai donc plongé plus loin dans les réglementations pour démêler l’écheveau créé par différents arrêtés un peu obscurs. La complexité des règles m’a amenée à ajouter des schémas supplémentaires à ce niveau pour clarifier autant que possible.
Ce livre peut-il aider concrètement un jeune photographe qui désire devenir professionnel ?
L’amateur y trouvera des explications précises sur les limites à ne pas franchir, et les risques qu’il encourt, tout en lui expliquant quelles sont les tolérances admises, et la façon de les mettre en œuvre sur une vente ponctuelle. Comment déclarer légalement le produit d’une telle vente, capture d’écran des formulaires fiscaux à l’appui.
Le professionnel, quant à lui, disposera d’un outil rassemblant toutes les règles en vigueur dans l’exercice de son activité quotidienne. Je suis d’ailleurs surprise par le nombre de mails que je reçois, venant de photographes qui disposent déjà des premières éditions (parfois les trois), et qui attendent la quatrième pour faire évoluer leur activité. Ceci me donne une indication sur l’utilité qu’il peut avoir, et les échanges tenus avec ces photographes au fil des mails me permettent aussi de fixer le cadre de mes prochains articles ou de futures nouvelles matières abordées, puisque les pratiques de chacun peuvent mettre en évidence des problématiques que je n’avais pas envisagées. C’est un échange permanent qui rend la matière d’autant plus évolutive, mais aussi plus intéressante.
Le professionnel, quant à lui, disposera d’un outil rassemblant toutes les règles en vigueur dans l’exercice de son activité quotidienne. Je suis d’ailleurs surprise par le nombre de mails que je reçois, venant de photographes qui disposent déjà des premières éditions (parfois les trois), et qui attendent la quatrième pour faire évoluer leur activité. Ceci me donne une indication sur l’utilité qu’il peut avoir, et les échanges tenus avec ces photographes au fil des mails me permettent aussi de fixer le cadre de mes prochains articles ou de futures nouvelles matières abordées, puisque les pratiques de chacun peuvent mettre en évidence des problématiques que je n’avais pas envisagées. C’est un échange permanent qui rend la matière d’autant plus évolutive, mais aussi plus intéressante.
Le livre compte-t-il de nouveaux schémas et tableaux ?
Oui, des schémas ont été ajoutés à différents endroits. Tout d’abord pour insister sur les modifications annoncées à partir de 2016 au niveau des régimes fiscaux, les terminologies légales pouvant prêter à confusion. Mais également pour détailler certaines matières qui ont été abordées plus en détails (notamment les cumuls d’activités des fonctionnaires). Bien entendu, tous les schémas de l’édition 3 qui sont également mis à jour ou complétés lorsque l’évolution légale l’impose ou lorsque la pratique et les questions des lecteurs m’ont amenée à préciser mon propos ou à l’expliquer autrement pour assurer une compréhension plus fine du lecteur.
Je constate que ces schémas plaisent, et sont utiles. Ils permettent aussi bien souvent de simplifier les explications de texte, et c’est donc une méthode que je développe de plus en plus, notamment dans les articles que je publie par ailleurs. Ils me forcent aussi à un exercice de synthèse et de méthodologie qui est d’autant plus important que le public auquel se destine cet ouvrage n’est pas définition pas un public de juristes. Le travail d’explication et de simplification a donc bien besoin de supports visuels, dans un domaine où le législateur se plait à rendre les choses de plus en plus complexes.
Je constate que ces schémas plaisent, et sont utiles. Ils permettent aussi bien souvent de simplifier les explications de texte, et c’est donc une méthode que je développe de plus en plus, notamment dans les articles que je publie par ailleurs. Ils me forcent aussi à un exercice de synthèse et de méthodologie qui est d’autant plus important que le public auquel se destine cet ouvrage n’est pas définition pas un public de juristes. Le travail d’explication et de simplification a donc bien besoin de supports visuels, dans un domaine où le législateur se plait à rendre les choses de plus en plus complexes.