© Olivier Ramonteu • Tous droits réservés
Ma première motivation à photographier des mannequins dans des vitrines de magasins tenait à leur aspect anthropomorphique. Il se dégage d'eux une troublante confusion entre humanité et inhumanité qui peut certes interroger sur nos fantasmes consuméristes, mais qui m'interpellait essentiellement pour ce qu'elle révélait de notre penchant à vouloir façonner des créatures à notre image.
Progressivement, la vitrine qui me séparait de ces créatures s'est révélée et a pris une importance considérable. Véritable frontière entre elles et moi, elle pouvait refléter un ciel non dénué d'espoir qui contrastait fortement avec l'emprisonnement dans lequel se trouvaient mes sujets. C'est ainsi que le reflet est devenu une composante essentielle de cette série, tout autant que le mannequin.
Ce jeu m'a permis de donner une dimension différente à la série. Une dimension profondément symbolique.
En effet, pourquoi ces créatures nous apparaissent-elles déshumanisées ? Faiblesse du créateur ou dégradation de l'être enfermé, emprisonné derrière des barreaux invisibles ? N'est-ce pas cet enfermement qui enlève à ces créatures leur part d'humanité ? Parallèlement, n'est-ce pas dans leur regard, tendu vers un extérieur inaccessible, vers un ciel porteur d'espoir et de liberté qu'elles reprennent un peu de cette humanité qui leur échappait ?
Conforté par les interrogations que cette série faisait naître en moi, j'ai accepté de l'exposer au Palais de Justice de Lyon au cours du mois de juillet 2011. Dans ce lieu où se nouent et se dénouent tant de drames humains, où se jouent la liberté et l'enfermement d'individus dont les crimes nous renvoient sans cesse à la question de notre humanité, il m'est apparu passionnant de me faire le miroir de toutes ces problématiques afin de les mettre sous les yeux de ceux qui en sont les vrais acteurs.
Olivier Ramonteu
Progressivement, la vitrine qui me séparait de ces créatures s'est révélée et a pris une importance considérable. Véritable frontière entre elles et moi, elle pouvait refléter un ciel non dénué d'espoir qui contrastait fortement avec l'emprisonnement dans lequel se trouvaient mes sujets. C'est ainsi que le reflet est devenu une composante essentielle de cette série, tout autant que le mannequin.
Ce jeu m'a permis de donner une dimension différente à la série. Une dimension profondément symbolique.
En effet, pourquoi ces créatures nous apparaissent-elles déshumanisées ? Faiblesse du créateur ou dégradation de l'être enfermé, emprisonné derrière des barreaux invisibles ? N'est-ce pas cet enfermement qui enlève à ces créatures leur part d'humanité ? Parallèlement, n'est-ce pas dans leur regard, tendu vers un extérieur inaccessible, vers un ciel porteur d'espoir et de liberté qu'elles reprennent un peu de cette humanité qui leur échappait ?
Conforté par les interrogations que cette série faisait naître en moi, j'ai accepté de l'exposer au Palais de Justice de Lyon au cours du mois de juillet 2011. Dans ce lieu où se nouent et se dénouent tant de drames humains, où se jouent la liberté et l'enfermement d'individus dont les crimes nous renvoient sans cesse à la question de notre humanité, il m'est apparu passionnant de me faire le miroir de toutes ces problématiques afin de les mettre sous les yeux de ceux qui en sont les vrais acteurs.
Olivier Ramonteu
© Olivier Ramonteu • Tous droits réservés
Avant de retenir l'image d'Olivier Ramonteu comme 33ème photo de La Correspondance Visuelle (lire), nous suivions déjà son travail sur le web. Cette sélection fut l'occasion d'échanger davantage avec lui et de découvrir notamment deux séries dont celle que nous vous présentons ici et qui fait actuellement l'objet d'une exposition à Lyon, soutenue par Compétence Photo.
Le titre retenu pour ce travail, "Ma prison de verre", interpelle immédiatement. Contrairement aux prisons réelles, celle-ci nous est proche. Quotidienne. On passe devant, on s'en approche. On s'y reflète. Et pourtant. Bien que le passant s'y attarde, son attention reste le plus souvent concentrée sur l'objet, le produit, bien plus que l'individu qui le porte. Le mannequin. Olivier, lui, a décidé de fixer son regard sur ces êtres de plastique. Inertes. Mais bien présents. Sa série est un prétexte à la réflexion, dans les deux sens du terme. Il en développe une symbolique intéressante, qui questionne d'autant plus qu'elle s'expose actuellement dans les couloirs d'un palais de justice. Croyez-moi, après avoir vu cette exposition, vous ne regarderez plus les vitrines de la même manière.
Gérald Vidamment
Le titre retenu pour ce travail, "Ma prison de verre", interpelle immédiatement. Contrairement aux prisons réelles, celle-ci nous est proche. Quotidienne. On passe devant, on s'en approche. On s'y reflète. Et pourtant. Bien que le passant s'y attarde, son attention reste le plus souvent concentrée sur l'objet, le produit, bien plus que l'individu qui le porte. Le mannequin. Olivier, lui, a décidé de fixer son regard sur ces êtres de plastique. Inertes. Mais bien présents. Sa série est un prétexte à la réflexion, dans les deux sens du terme. Il en développe une symbolique intéressante, qui questionne d'autant plus qu'elle s'expose actuellement dans les couloirs d'un palais de justice. Croyez-moi, après avoir vu cette exposition, vous ne regarderez plus les vitrines de la même manière.
Gérald Vidamment
© Olivier Ramonteu • Tous droits réservés
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L'exposition
Exposition "Ma prison de verre" • Olivier Ramonteu
Du 23 juin au 9 septembre 2011
Nouveau Palais de Justice de Lyon
Salle des avocats - rez de jardin
67 rue Servient 69003 Lyon
ouvert du lun au ven, de 9h à 18h
Du 23 juin au 9 septembre 2011
Nouveau Palais de Justice de Lyon
Salle des avocats - rez de jardin
67 rue Servient 69003 Lyon
ouvert du lun au ven, de 9h à 18h