À l'occasion des Zooms 2020 organisés par le Salon de la Photo à Paris, la série Re-cycle de Marion Saupin a été retenue par Gérald Vidamment, rédacteur en chef de Compétence Photo afin de concourir pour les Prix de la Presse et Prix du Public. Si la série compte à l'origine dix images sélectionnées pour les Zooms, Marion Saupin a récemment réalisé deux nouvelles images, présentées en exclusivité sur Compétence Photo. La première se nomme sobrement Bouteilles. Cette nouvelle séance de prise de vues est l'occasion de lever le voile sur la manière dont Marion Saupin travaille, de la confection des accessoires de la série Re-cycle à la réalisation des clichés.
Pour Marion, la bouteille en plastique est "une des pires choses qui puisse exister. Elle est bannie de mon quotidien depuis bien longtemps ! Sur cette image, Tifaine en porte le poids sans s'en rendre compte. C'est certainement l'image qui a été la plus complexe à réaliser ; faire tenir cinq bouteilles sur la tête d'un modèle, ce n'est pas anodin. C'était pourtant simple dans ma tête et sur mes croquis, mais la réalité était bien différente. Du coup, j'ai solidarisé les bouteilles avec du fil de fer et y ai accroché des barrettes afin de les fixer à ses cheveux. Bien évidemment, elles étaient lourdes... mais avec un peu de patience, on a fini par les faire tenir. Si Tifaine ne bougeait pas trop, cela restait assez difficile de rester sérieuses !"
Pour Tifaine, le modèle pour cette image, il est déterminant de parler du problème de la bouteille en plastique. "Il faut un peu secouer les gens". Concernant la séance de prise de vues, "c'était un travail exigeant un minimum d'agilité ; malheureusement, je n'en ai pas particulièrement ! Mais grâce à l'ingéniosité de Marion, cela a fini par fonctionner. Pour moi, c'est une expérience nouvelle ; c'est sûr que je n'ai jamais eu de crête de bouteilles auparavant !"
Pour Marion, la bouteille en plastique est "une des pires choses qui puisse exister. Elle est bannie de mon quotidien depuis bien longtemps ! Sur cette image, Tifaine en porte le poids sans s'en rendre compte. C'est certainement l'image qui a été la plus complexe à réaliser ; faire tenir cinq bouteilles sur la tête d'un modèle, ce n'est pas anodin. C'était pourtant simple dans ma tête et sur mes croquis, mais la réalité était bien différente. Du coup, j'ai solidarisé les bouteilles avec du fil de fer et y ai accroché des barrettes afin de les fixer à ses cheveux. Bien évidemment, elles étaient lourdes... mais avec un peu de patience, on a fini par les faire tenir. Si Tifaine ne bougeait pas trop, cela restait assez difficile de rester sérieuses !"
Pour Tifaine, le modèle pour cette image, il est déterminant de parler du problème de la bouteille en plastique. "Il faut un peu secouer les gens". Concernant la séance de prise de vues, "c'était un travail exigeant un minimum d'agilité ; malheureusement, je n'en ai pas particulièrement ! Mais grâce à l'ingéniosité de Marion, cela a fini par fonctionner. Pour moi, c'est une expérience nouvelle ; c'est sûr que je n'ai jamais eu de crête de bouteilles auparavant !"
VOTEZ pour Marion Saupin et sa série intitulée "Re-cycle".
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INVITATION Pour vous remercier de votre vote, vous recevrez prochainement par mail une invitation au Salon de la Photo 2020, qui se tiendra du 5 au 9 novembre 2020.
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Le montage des bouteilles (vidéo)
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Le making-of de la séance studio (vidéo)
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Pourquoi avoir choisi Marion Saupin ?
C’est l’histoire d’une myriade d’objets jetables et d’emballages à utilisation unique ; tous certifiés non garantis à vie. À en croire notre folie consumériste, ils seraient néanmoins absolument indispensables à notre bien-être. Tantôt contenants, tantôt contenus, ils envahissent la planète, capitonnent les fonds marins, et finissent par gagner notre indulgence, se rendant alors avantageusement invisibles.
Mais c’est aussi une histoire d’anticipation, où lesdits objets, une fois leur cycle éphémère effectué, entament finalement une seconde existence, durant laquelle ils ne font désormais plus qu’un avec notre corps, épousant nos formes, accompagnant nos gestes, dirigeant nos sens. Cette fois, c’est nous qu’ils emmaillotent, empapillotent, encapuchonnent ; toujours à notre insu. Cette fois, c’est nous le produit. Humains reconditionnés par paquets d’un exemplaire ; pelliculage à discrétion. Naît ainsi une génération mutante d’êtres radieux en apparence, hautement stylisés, et progressant inexorablement dans une lumière aveuglante. Ce défilé de dupes qui se joue devant nous finirait presque par nous emballer, nous faire rêver ; alors qu’au même instant, c’est une douce asphyxie doublée d’une oppressante indifférence qui ponctue l’ultime acte d’une espèce définitivement déboussolée.
Intitulée Re-cycle, la série de Marion Saupin nous confronte à notre capacité inébranlable à faire fi d’une réalité connue de tous. Et qu’importe si l’objet d’insouciance se retourne contre nous. Nous aurions déjà gagné haut la main notre perte. Emballé, c’est pesé.
Gérald Vidamment
Mais c’est aussi une histoire d’anticipation, où lesdits objets, une fois leur cycle éphémère effectué, entament finalement une seconde existence, durant laquelle ils ne font désormais plus qu’un avec notre corps, épousant nos formes, accompagnant nos gestes, dirigeant nos sens. Cette fois, c’est nous qu’ils emmaillotent, empapillotent, encapuchonnent ; toujours à notre insu. Cette fois, c’est nous le produit. Humains reconditionnés par paquets d’un exemplaire ; pelliculage à discrétion. Naît ainsi une génération mutante d’êtres radieux en apparence, hautement stylisés, et progressant inexorablement dans une lumière aveuglante. Ce défilé de dupes qui se joue devant nous finirait presque par nous emballer, nous faire rêver ; alors qu’au même instant, c’est une douce asphyxie doublée d’une oppressante indifférence qui ponctue l’ultime acte d’une espèce définitivement déboussolée.
Intitulée Re-cycle, la série de Marion Saupin nous confronte à notre capacité inébranlable à faire fi d’une réalité connue de tous. Et qu’importe si l’objet d’insouciance se retourne contre nous. Nous aurions déjà gagné haut la main notre perte. Emballé, c’est pesé.
Gérald Vidamment
Les photos de la séance de prise de vues
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Les croquis de Marion
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