Photos : © Mathieu Ménard - Tous droits réservés
Pour sa première édition, le Prix Voltaire de la photographie distingue le jeune photoreporter Mathieu Ménard, âgé de trente-quatre ans, choisi parmi les trois finalistes en lice. Membre des agences Hans Lucas et Millenium Image, il décroche le titre de lauréat de ce prix consacré à la photographie de portrait avec un reportage intitulé Femmes de la Halte et réalisé dans une halte de nuit pour femmes, qu'ils nomment "les invisibles". Pour en savoir davantage, je vous invite à (re)lire la rencontre publiée le 19 mai dernier, durant laquelle Mathieu lève le voile sur la genèse de la série et la manière dont il a travaillé avec les résidentes de cette halte.
Cette année, le jury du Prix Voltaire de la photographie était constitué d'Anne Lesage, chef du pôle Images, Centre des monuments nationaux, Fred Merz, photographe, co-fondateur de l’Agence photographique suisse Lundi13, Claire Ordioni, scénariste et photographe, Olivier Robert, directeur du Festival des Confrontations Photo et co-fondateur du Prix Voltaire de la photographie, James Vil, photographe, fondateur de La place des photographes, Céline Vuillermoz, directrice adjointe des Confrontations Photo et co-fondatrice du Prix Voltaire de la photographie (lire l'interview), et Gérald Vidamment, rédacteur en chef du magazine Compétence Photo, co-fondateur des Prix HiP.
Cette année, le jury du Prix Voltaire de la photographie était constitué d'Anne Lesage, chef du pôle Images, Centre des monuments nationaux, Fred Merz, photographe, co-fondateur de l’Agence photographique suisse Lundi13, Claire Ordioni, scénariste et photographe, Olivier Robert, directeur du Festival des Confrontations Photo et co-fondateur du Prix Voltaire de la photographie, James Vil, photographe, fondateur de La place des photographes, Céline Vuillermoz, directrice adjointe des Confrontations Photo et co-fondatrice du Prix Voltaire de la photographie (lire l'interview), et Gérald Vidamment, rédacteur en chef du magazine Compétence Photo, co-fondateur des Prix HiP.
Le Château de Voltaire © Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux
"Je suis très heureux d’avoir appris ce choix que le jury a fait en faveur de ma série « Femmes de la Halte ». Je ne m’y attendais pas vraiment… Je patientais, presque fébrile, comme lorsque l’on attend les résultats d’un diplôme ou d’un examen", me confie Mathieu Ménard, à l'annonce du résultat et suite aux auditions des trois finalistes du prix. "Je suis ravi que les photographies de ces femmes dites « invisibles » puissent désormais être vues par le public grâce aux différents lieux prestigieux que le Prix Voltaire met à la disposition du lauréat et des finalistes."
En remportant le Prix Voltaire de la photographie, co-organisé avec le Centre des Monuments Nationaux, Mathieu Ménard se voit attribuer une dotation en numéraire d'une valeur de 2000 €. Sa série photographique sera par ailleurs produite, en partenariat avec le laboratoire Art Photo Lab, et exposée en octobre prochain au Château de Voltaire à Ferney (Ain) puis sera ensuite présentée au Château de Bussy-Rabutin (Côte-d’or).
Lors de son audition, Mathieu avait confié au jury son souhait de réaliser un livre sur ce reportage. "Ce livre est toujours d’actualité", m'explique-t-il aujourd'hui. "J’en suis à l’étape des croquis. J’ai dessiné quelques essais de chemin de fer, de mises en page. J’imagine ce projet sous la forme d’un livre d’artiste, en série limitée, comme peut l’être un tirage d’art d’une photographie. Je vais profiter de l’été pour poursuivre ma réflexion sur l’élaboration de ce livre. Je ferai sans doute quelques maquettes et différents essais pour choisir ce qui correspond le mieux à cette série « Femmes de la Halte ». L’idée est de lui donner une forme complémentaire, car chaque projet éditorial nécessite une scénographie différente. Un livre n’est pas une exposition et une exposition peut changer de forme, voire d’éditing selon l’espace dans lequel les photographies sont montrées." Nous suivrons bien évidemment ce projet avec une attention particulière.
En remportant le Prix Voltaire de la photographie, co-organisé avec le Centre des Monuments Nationaux, Mathieu Ménard se voit attribuer une dotation en numéraire d'une valeur de 2000 €. Sa série photographique sera par ailleurs produite, en partenariat avec le laboratoire Art Photo Lab, et exposée en octobre prochain au Château de Voltaire à Ferney (Ain) puis sera ensuite présentée au Château de Bussy-Rabutin (Côte-d’or).
Lors de son audition, Mathieu avait confié au jury son souhait de réaliser un livre sur ce reportage. "Ce livre est toujours d’actualité", m'explique-t-il aujourd'hui. "J’en suis à l’étape des croquis. J’ai dessiné quelques essais de chemin de fer, de mises en page. J’imagine ce projet sous la forme d’un livre d’artiste, en série limitée, comme peut l’être un tirage d’art d’une photographie. Je vais profiter de l’été pour poursuivre ma réflexion sur l’élaboration de ce livre. Je ferai sans doute quelques maquettes et différents essais pour choisir ce qui correspond le mieux à cette série « Femmes de la Halte ». L’idée est de lui donner une forme complémentaire, car chaque projet éditorial nécessite une scénographie différente. Un livre n’est pas une exposition et une exposition peut changer de forme, voire d’éditing selon l’espace dans lequel les photographies sont montrées." Nous suivrons bien évidemment ce projet avec une attention particulière.
Asma, résidente du foyer depuis deux semaines Sur cette photo, on aperçoit son frère et elle, enfants, posant devant l’objectif dans un jardin. Elle raconte que cette photographie transmet des émotions sur eux et dit d’eux qui ils sont et ce qu’ils aiment.
Essia, travailleuse sociale, accueille les résidentes du foyer depuis les débuts du dispositif mis en place par Aurore L’agenda d’Essia contient beaucoup de choses, tant personnelles que professionnelles. Elle y glisse des post-its, des feuilles importantes. Elle ne s’en sépare jamais.
Bintou, résidente du foyer Avant et après la séance photo, Bintou a utilisé cette brosse pour se coiffer longuement avec soin.
Fatou-Sophie, résidente du foyer Fatou a choisi un flacon de parfum « À la folie » de Mauboussin. Elle aime en mettre sur elle avant de sortir.
Morgane, bénévole au foyer depuis plusieurs mois Son carnet Moleskine l’accompagne tout le temps. Elle y consigne de nombreuses choses importantes dans sa vie quotidienne. Elle y prend des notes, y inscrit ses pensées, y structure ses idées, y écrit des rendez-vous.
Rosine, résidente du foyer depuis cinq mois Son téléphone est un objet qui compte pour elle, autant que la photo en fond d’écran. Il lui permet notamment de rester en contact avec son fils, qui n’est pas en France, à qui elle parle une fois par semaine environ.
Mariana, résidente du foyer Cette peluche est son « doudou ». Elle aime le serrer contre elle lorsqu’elle s’endort, sans doute pour se rappeler l’homme qu’elle aime, éloigné d’elle par des milliers de kilomètres.