Résurgence • épisode 6 : Scarifications • La série photographique racontée par Alexis Pichot


par Gérald Vidamment, le Jeudi 11 Juillet 2024


Scarifications "Comment ne pas être touché par cette vue, cette trouée béante exécutée par des arthropodes de fer venus grignoter la nature et la vie pour un projet qui n’est plus de son temps.
De mon point de vue, une violence considérable émerge de cette photographie. Au premier regard, ce tracé scarifiant de plein fouet la forêt me percute le cœur. Ensuite, le plan s’élargit et je m’aperçois que cette forêt n’était déjà pas bien large ; on vient une énième fois la réduire... Mais quand arrêteront-ils de détruire ce qui nous permet de respirer ?"

Alexis Pichot

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La série "Résurgence" d'Alexis Pichot a été retenue par Gérald Vidamment, rédacteur en chef de Compétence Photo pour concourir aux Zooms 2024, organisés par le Salon de la Photo.

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Depuis des années, Alexis Pichot sillonne la nuit en solitaire, cherchant à témoigner de la beauté du monde ; toujours proche de la nature, mais toujours loin des hommes. Avec la série Résurgence, il se confronte pour la première fois à une autre réalité : celle d’une lutte pacifique pour préserver ladite nature et y maintenir l’harmonie. En ligne de mire, le projet autoroutier de l’A69, qui a déjà mis à terre de trop nombreux platanes centenaires. En réaction, une multitude d’« écureuils », vent debout, investissant les arbres, jour et nuit, jusqu’à ce que les gouvernants retrouvent la raison. Si les idéaux de ces militants – en herbe pour certains – sont pluriels, l’esprit du collectif reste bel et bien enraciné. Une cause pour une voix : No macadam ! Chaque mois, Alexis rejoint les locataires de plusieurs houppiers, dans un des lieux d’indignation baptisé La Crem’Arbre, à Saïx dans le Tarn. Chaque jour, il y prend la mesure de leur engagement inébranlable, de leur ferveur contagieuse et de leur indicible opiniâtreté. Plus qu’un état des lieux, en partie déjà ravagés, ses photographies révèlent un état de fait : des défenseurs de la nature contraints de s’opposer à la destruction aveugle d’un massif forestier pourtant classé à haute valeur environnementale. Mais pour eux, l’évidence ne fait aucun doute : l’odeur du bitume ne sera pas encore celle de cette nouvelle nuit.
Gérald Vidamment