Résurgence • épisode 7 : Portrait de la jeune fille en feu • La série photographique racontée par Alexis Pichot


par Charles Benhamou, le Vendredi 12 Juillet 2024


Portrait de la jeune fille en feu "Dans mes portraits, je tiens énormément à la relation avec la personne ; je souhaite prendre le temps, sentir une confiance mutuelle s’installer. Celle-ci est primordiale car elle m’aide aussi à être plus à l’aise, à me rapprocher de mon sujet sans avoir la crainte d’être envahissant. J’ai bien conscience de la difficulté de poser devant un appareil photo, du rapport à soi, de la manière dont la personne se percevra et comment les autres la percevront à leur tour.
Ce jour-là, le 20 février, nous étions face à la Crem’arbre, isolés par les gendarmes, tandis que les machines commençaient à attaquer le premier arbre occupé par un écureuil... Nous ressentions beaucoup de colère et de tristesse ; ce fut un moment terrible pour toutes les personnes défendant ce bois.
À travers ce portrait, j’ai voulu saisir la détermination d’un collectif ne se laissant pas abattre et qui continuera de lutter pour protéger la nature et stopper ce projet aujourd’hui insensé."

Alexis Pichot

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La série "Résurgence" d'Alexis Pichot a été retenue par Gérald Vidamment, rédacteur en chef de Compétence Photo pour concourir aux Zooms 2024, organisés par le Salon de la Photo.

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Depuis des années, Alexis Pichot sillonne la nuit en solitaire, cherchant à témoigner de la beauté du monde ; toujours proche de la nature, mais toujours loin des hommes. Avec la série Résurgence, il se confronte pour la première fois à une autre réalité : celle d’une lutte pacifique pour préserver ladite nature et y maintenir l’harmonie. En ligne de mire, le projet autoroutier de l’A69, qui a déjà mis à terre de trop nombreux platanes centenaires. En réaction, une multitude d’« écureuils », vent debout, investissant les arbres, jour et nuit, jusqu’à ce que les gouvernants retrouvent la raison. Si les idéaux de ces militants – en herbe pour certains – sont pluriels, l’esprit du collectif reste bel et bien enraciné. Une cause pour une voix : No macadam ! Chaque mois, Alexis rejoint les locataires de plusieurs houppiers, dans un des lieux d’indignation baptisé La Crem’Arbre, à Saïx dans le Tarn. Chaque jour, il y prend la mesure de leur engagement inébranlable, de leur ferveur contagieuse et de leur indicible opiniâtreté. Plus qu’un état des lieux, en partie déjà ravagés, ses photographies révèlent un état de fait : des défenseurs de la nature contraints de s’opposer à la destruction aveugle d’un massif forestier pourtant classé à haute valeur environnementale. Mais pour eux, l’évidence ne fait aucun doute : l’odeur du bitume ne sera pas encore celle de cette nouvelle nuit.
Gérald Vidamment