Tissue and bones • épisode 3 : The touch of your velvet hand upon my face • La série photographique racontée par Anne-Laure Etienne


par Gérald Vidamment, le Mercredi 2 Aout 2023


The touch of your velvet hand upon my face "Cette photographie s’apparente à une déclaration d’amour. J’ai été inspirée par le morceau de Timber Timbre, Velvet Gloves & Spit. Je crois que c’est vraiment la bande originale de cette photographie. Les mélodies et les paroles m’inspirent la grâce et ce que l’on peut ressentir pour un être cher, un amour naissant ; ce sentiment de sécurité et de bien-être qui peut grandir à l’intérieur de nous. La phrase The touch of your velvet hand upon my face est si poétique... Dans le film de Jean Cocteau, la Belle et la Bête, la Bête donne à la Belle son gant magique en gage de sa confiance et de son amour. Un gant qui lui permettra de voyager dans le temps."
Anne-Laure Etienne

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La série "Tissue and bones" d'Anne-Laure Etienne a été retenue par Gérald Vidamment, rédacteur en chef de Compétence Photo pour concourir aux Zooms 2023, organisés par le Salon de la Photo.

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Pourquoi avoir choisi Anne-Laure Etienne ?

Depuis plusieurs années, à travers une série d’autoportraits rassemblés sous l’intitulé Tissue and bones, Anne-Laure Étienne entreprend de réhabiter le monde. Sensible aux lieux, aux formes, aux densités et à la spiralité inconsciente d’une planète qui tourne irrésistiblement en rond, elle entame alors un dialogue vibrant et tactile, fait de fibres et d’ondes, de sentiments éthérés et d’étoffes déployées. En ralentissant le temps, elle le fait revivre à contre-courant. En réinventant le geste, elle virvousse avec tendresse et délicatesse. En chahutant l’horizon, enfin, elle bâtit l’invisible. Si les silences se font l’écho de ce ressourcement inespéré, quelques murmures épars glissent néanmoins lentement jusqu’à nous, telle une mélodie surgissant des airs pour se dérober sous la roche. Tantôt elle nous conte l’amour sous la forme d’un refuge douillet caressé par la brise d’un cœur léger, tantôt elle entremêle végétal et minéral au fil d’instants suspendus. Et toujours cette sensation désarçonnante que l’équilibre ne tient qu’à un cheveu rebelle et non à une ligne droite tracée mécaniquement au loin… Sans conteste, Anne-Laure Etienne n’a plus seulement que les pieds hors sol ; c’est tout son corps qui flotte parmi les éléments.
Gérald Vidamment