Fair Isle (Phare), 23 mai 2017, Niveau de particules en suspension (PM 2,5um) dans l’air : 2,12 ug/m3, Tirage au noir de carbone. © Anaïs Tondeur
Pour sa première édition, les Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt ont rencontré un vif succès, avec plusieurs centaines de photographes participants venus présenter leurs travaux d'auteur à quelque soixante-sept experts dans le domaine de la photographie. À l'issue de ces passionnants rendez-vous, riches de dossiers toujours plus singuliers, le jury du Prix RPBB s'est récemment réuni afin de décerner un prix doté d'une somme de 6000 €.
Le Prix RPBB 2024 a ainsi été décerné à la photographe Anaïs Tondeur pour son remarquable travail réalisé au noir de carbone.
Le Prix RPBB 2024 a ainsi été décerné à la photographe Anaïs Tondeur pour son remarquable travail réalisé au noir de carbone.
Anaïs Tondeur, lauréate du Prix RPBB 2024
Sutton-in-Ashfield, 5juin 2017, Niveau de PM 2,5pm dans l’air : 5,16pg/m3, dans l’air : 2,12 ug/ m3, Tirage au noir de carbone. © Anaïs Tondeur
Dans une exploration de nos modes de relations à l’autre qu’humain, la démarche de la photographe est ancrée dans la pensée écologique. Elle développe une pratique interdisciplinaire par laquelle elle explore de nouvelles façons de raconter le monde, porteuses de transformations de nos relations aux autres du vivant et aux grands cycles de la terre.
Elle s’intéresse ainsi aux matérialités invisibles de l’air et du climat à travers des processus de photographies qu’elle compose avec les sols, l’atmopshère, et les résidus toxiques dont ils sont chargés. De fait, « elle saisit les images aux interstices des corps et des environnements. Car si l’image a été, et est toujours, l’alliée fidèle de toute action environnementale, comme plus de soixante-dix ans de mobilisation écologiste nous l’ont montré, repenser les contradictions du médium nécessite de repenser le médium lui-même», comme le souligne l'historienne de l'art Kyveli Mavrokordopoulou.
CLIQUEZ ICI pour découvrir les 10 finalistes de l'édition 2024
RPBB • Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt
Première édition • www.rpbb.fr
Elle s’intéresse ainsi aux matérialités invisibles de l’air et du climat à travers des processus de photographies qu’elle compose avec les sols, l’atmopshère, et les résidus toxiques dont ils sont chargés. De fait, « elle saisit les images aux interstices des corps et des environnements. Car si l’image a été, et est toujours, l’alliée fidèle de toute action environnementale, comme plus de soixante-dix ans de mobilisation écologiste nous l’ont montré, repenser les contradictions du médium nécessite de repenser le médium lui-même», comme le souligne l'historienne de l'art Kyveli Mavrokordopoulou.
CLIQUEZ ICI pour découvrir les 10 finalistes de l'édition 2024
RPBB • Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt
Première édition • www.rpbb.fr
Natalya Saprunova, Prix du Public RPBB 2024
En partenariat avec la ville de Boulogne-Billancourt, le Prix du Public RPBB 2024 a par ailleurs été attribuée à Natalya Saprunova pour sa série Evenks, gardiens des richesses yakoutes. Les deux lauréates bénéficieront d’une exposition publique de leur travail à Boulogne-Billancourt cette année.
Nadejda, artisane de Khatystyr, tient des queues de grands tétras qu’elle a chassés ellemême. Les costumes Evenks s’inspirent de la nature, telle l’amulette à son cou qui reproduit la forme des plumes de cet oiseau. © Natalya Saprunova
Née en 1986 à Mourmansk dans la région arctique de la Russie, Natalya Saprunova est une photographe documentaire basée à Paris, membre de l’agence Zeppelin. Durant ses études supérieures de professeur de français en Russie, elle travaillait comme photojournaliste pour le quotidien Le Messenger de Mourmansk.
Arrivée en France en 2008, Natalya Saprunova étudie et travaille dans le Marketing pendant 8 ans à Paris. Fin 2016, elle abandonne son CDI pour revenir à la photographie, domaine qui la passionne depuis sa petite enfance. Naturalisée française et diplômée en photojournalisme à l’école des métiers de l’information EMI-CFD au printemps 2020 à Paris, elle continue à explorer les problématiques de la société moderne liées à l’identité, l’intégration, le changement climatique, la jeunesse, la féminité et la spiritualité.
Depuis 2019, Natalya Saprunova a repris la route du Grand Nord, celle de son enfance, pour rejoindre les toundras Saamis sur la péninsule de Kola, en Russie, non loin de la Finlande et de la Norvège. Adolescente, elle était passionnée par les légendes et l’histoire du peuple Saami. En 2022 elle découvre la Yakoutie et ses populations autochtones, puis en 2023 l’Arctique Canadienne. Agissant en dehors de toute commande Natalya Saprunova est son propre commanditaire. Elle voyage en solitaire, toujours munie de son appareil photo et d’un carnet de note, jusqu’à ce que, sur place et au gré des rencontres elle tisse des liens avec les populations locales qui, touchées par son projet l’accueillent et partagent avec elle leur repas, leur culture mais aussi leurs inquiétudes et leurs espoirs. Natalya rejoint leur mode de vie, elle coud, cuisine, prépare les stocks de bois et de glaçons. Elle travaille au long terme, retournant régulièrement dans ces conditions extrêmes bravant des températures allant jusqu’à moins 60°.
Arrivée en France en 2008, Natalya Saprunova étudie et travaille dans le Marketing pendant 8 ans à Paris. Fin 2016, elle abandonne son CDI pour revenir à la photographie, domaine qui la passionne depuis sa petite enfance. Naturalisée française et diplômée en photojournalisme à l’école des métiers de l’information EMI-CFD au printemps 2020 à Paris, elle continue à explorer les problématiques de la société moderne liées à l’identité, l’intégration, le changement climatique, la jeunesse, la féminité et la spiritualité.
Depuis 2019, Natalya Saprunova a repris la route du Grand Nord, celle de son enfance, pour rejoindre les toundras Saamis sur la péninsule de Kola, en Russie, non loin de la Finlande et de la Norvège. Adolescente, elle était passionnée par les légendes et l’histoire du peuple Saami. En 2022 elle découvre la Yakoutie et ses populations autochtones, puis en 2023 l’Arctique Canadienne. Agissant en dehors de toute commande Natalya Saprunova est son propre commanditaire. Elle voyage en solitaire, toujours munie de son appareil photo et d’un carnet de note, jusqu’à ce que, sur place et au gré des rencontres elle tisse des liens avec les populations locales qui, touchées par son projet l’accueillent et partagent avec elle leur repas, leur culture mais aussi leurs inquiétudes et leurs espoirs. Natalya rejoint leur mode de vie, elle coud, cuisine, prépare les stocks de bois et de glaçons. Elle travaille au long terme, retournant régulièrement dans ces conditions extrêmes bravant des températures allant jusqu’à moins 60°.
À l’occasion du Congrès toungouse, en juillet 2022, des Evenks de 9 oblasts de Russie se retrouvent sur une rive du lac Baikal. Ils exécutent une ronde avec des chants rituels qui symbolisent l’espoir de transmettre leur culture. © Natalya Saprunova