Pour ceux qui doutaient encore de la créativité de la jeune photographie en France et en Europe, la première édition du festival Circulation(s) répond avec envie : soyez rassurés, elle existe bien et ne demande qu'à se montrer. Et c'est justement l'objectif que se sont fixés les membres de Fetart, l'association à l'origine de ce nouveau festival, ambitieux à raison, dont la marraine et président du jury n'est autre que Laura Serani.
Dans le cadre exceptionnel de la galerie Côté Seine du Parc de Bagatelle à Paris, pas moins de quarante-deux photographes sont exposés du 19 février au 20 mars prochain. Un nombre qui impressionne au vu de la jeunesse du festival mais qui ravit par la qualité des dossiers retenus. En tout, pas moins de « quatre cent cinquante dossiers ont été soumis ces derniers mois suite à l'appel à candidature », explique Marion Hislen, présidente et commissaire de l'exposition. Et ce, en provenance d'un grand nombre de pays européens.
L'ambition du festival ne s'arrête pas là. « Nous souhaitons fédérer le plus grand nombre de projets européens similaires au nôtre afin de faire circuler l'image et le talent au-delà de nos frontières et de donner tout son sens à la photographie dite européenne », me confie Marion Hislen. Car pour Fetart, il s'agit avant tout de créer de la visibilité pour cette jeune photographie et de la relation autour de ces talents naissants afin qu'ils soient repérés par les acteurs du marché, des galeries aux médias en passant par les agents et les autres festivals de photo.
Dans le cadre exceptionnel de la galerie Côté Seine du Parc de Bagatelle à Paris, pas moins de quarante-deux photographes sont exposés du 19 février au 20 mars prochain. Un nombre qui impressionne au vu de la jeunesse du festival mais qui ravit par la qualité des dossiers retenus. En tout, pas moins de « quatre cent cinquante dossiers ont été soumis ces derniers mois suite à l'appel à candidature », explique Marion Hislen, présidente et commissaire de l'exposition. Et ce, en provenance d'un grand nombre de pays européens.
L'ambition du festival ne s'arrête pas là. « Nous souhaitons fédérer le plus grand nombre de projets européens similaires au nôtre afin de faire circuler l'image et le talent au-delà de nos frontières et de donner tout son sens à la photographie dite européenne », me confie Marion Hislen. Car pour Fetart, il s'agit avant tout de créer de la visibilité pour cette jeune photographie et de la relation autour de ces talents naissants afin qu'ils soient repérés par les acteurs du marché, des galeries aux médias en passant par les agents et les autres festivals de photo.
Une sélection riche et variée
Pour monter ce festival, l'association Fetart ne s'est pas contentée d'un unique appel à candidature. Afin de gagner en cohérence, en variété et en richesse, l'équipe a souhaité présenter le festival sous la forme de rendez-vous, en invitant plusieurs types d'acteurs qui sont aujourd'hui des moteurs de la photographie de demain. Chaque année, Circulation(s) a donc prévu d'inviter une galerie, un jeune collectif, un festival, un projet pédagogique et enfin une école de photographie.
Pour cette première édition, sont ainsi représentés la galerie Café Amadeus (République Tchèque), au travers du travail de Jitka Horazna, les collectifs Caravane (Belgique) et Paris Berlin > Fotogroup (France, Allemagne), le festival lituanien In Focus, La Maison du Geste et de l'Image, à travers le travail des élèves de la formation de Juliette Agnel, et enfin Gobelins, l'école de l'image, qui présente les travaux de deux jeunes artistes, Maia Flore et Lise Lacombe.
Pour cette première édition, sont ainsi représentés la galerie Café Amadeus (République Tchèque), au travers du travail de Jitka Horazna, les collectifs Caravane (Belgique) et Paris Berlin > Fotogroup (France, Allemagne), le festival lituanien In Focus, La Maison du Geste et de l'Image, à travers le travail des élèves de la formation de Juliette Agnel, et enfin Gobelins, l'école de l'image, qui présente les travaux de deux jeunes artistes, Maia Flore et Lise Lacombe.
Photo présentée en extérieur : © Lise Lacombe (France)
Présenter quarante-deux artistes serait une tâche peu aisée et il serait par ailleurs bien indélicat d'affirmer que certains photographes se démarquent, tant les projets sont différents, explorant des univers souvent très opposés de notre société. Inutile de vous dire que je vous invite fortement à aller découvrir ce festival sans plus tarder.
En me rendant à la présentation presse du festival, j'avais dans l'idée de rencontrer certains photographes, dont Flore-Aël Surun, son travail sur les "sur-vivants" m'interpelant depuis quelques temps. Sortie major de l'école de Photographie EFET en 1997, cette jeune photographe a vécu près d'un an et demi à Bucarest, suivant notamment le quotidien des enfants de la rue. A l'occasion du festival Circulation(s), ce n'est pas une série qu'elle présente mais plutôt une rétrospective de plus de dix ans de photographies autour du thème de la jeunesse, qu'elle a choisi de nommer "Du désir dans les ailes". « Parce la jeunesse, c'est la période où l'on se sent pousser des ailes, où l'on a des envies, de l'énergie. A l'époque, j'avais également dix ans de moins », me confie Flore-Aël. « Je photographie des sur-vivants. Parce que leurs survies de tous ordres me touchent au cœur sans crier gare. Mes images entrent dans les lieux où la vie tient le coup, se mutine. Elles observent des corps vivants, agissants qui crient comment défendre leurs paradis, leurs identités. »
Alban Kakulya est Suisse. Après avoir parcouru plusieurs pays, du Nicaragua aux États-Unis, ce photographe nous propose une série autour du thème de la tache de naissance et de l'appartenance à son pays d'origine. Un parallèle inédit qui rapproche l'homme à sa terre. « En imposant sur leur peau, telle une tache de naissance, la forme du pays d'origine des personnes réfugiées en Suisse posant pour cette série, je voulais souligner le fait que nous appartenons à la terre d'où nous venons, que celle-ci vit en nous, même si nous vivons loin d'elle. Cette appartenance est parfois discrète, à peine visible ou peu reconnaissable, mais elle se révèlera à qui saura la voir », explique Alban Kakulya.
Bien d'autres photographes sont à découvrir ou à redécouvrir dans ce festival de la jeune photographie européenne. Je pense notamment à Guillaume Amat (France), qui a été révélé par Fetart et a remporté l'année dernière le Prix Photo d'Hôtel, Photo d'Auteur 2010, Maia Flore (France) et Lise Lacombe (France), diplômées toutes deux en photographie aux Gobelins. A noter que c'est l'une des photos de la série "Sleep Elevations" de Maia Flore qui a été retenue pour l'affiche de cette édition de Circulation(s). Au-delà de nos frontières, coup de projecteur sur Pavlos Fysakis (Grèce), dont la série Land Ends interroge sur la manière de définir l'identité d'un Européen. Pour tenter d'y répondre, ce photographe a parcouru les quatre "fins" de l'Europe. Finalement, « qu'ils soient russes ou grecs, portugais ou norvégiens, les habitants des frontières semblent tous avoir été au plus profond d'eux-mêmes. Ils sont les gardiens de ces finitudes européennes, qui, finalement, pourraient être des commencements », conclut Pavlos Fysakis.
Par sa richesse, sa variété et sa rigueur dans la sélection des dossiers, Circulation(s) signe aujourd'hui une première édition plus que prometteuse. Le pari est assurément gagné, bien que la tâche que s'est fixée Fetart de créer du lien durable au niveau européen exige encore une bonne dose d'énergie. en attendant, Circulation(s) n'attend que vos yeux.
En me rendant à la présentation presse du festival, j'avais dans l'idée de rencontrer certains photographes, dont Flore-Aël Surun, son travail sur les "sur-vivants" m'interpelant depuis quelques temps. Sortie major de l'école de Photographie EFET en 1997, cette jeune photographe a vécu près d'un an et demi à Bucarest, suivant notamment le quotidien des enfants de la rue. A l'occasion du festival Circulation(s), ce n'est pas une série qu'elle présente mais plutôt une rétrospective de plus de dix ans de photographies autour du thème de la jeunesse, qu'elle a choisi de nommer "Du désir dans les ailes". « Parce la jeunesse, c'est la période où l'on se sent pousser des ailes, où l'on a des envies, de l'énergie. A l'époque, j'avais également dix ans de moins », me confie Flore-Aël. « Je photographie des sur-vivants. Parce que leurs survies de tous ordres me touchent au cœur sans crier gare. Mes images entrent dans les lieux où la vie tient le coup, se mutine. Elles observent des corps vivants, agissants qui crient comment défendre leurs paradis, leurs identités. »
Alban Kakulya est Suisse. Après avoir parcouru plusieurs pays, du Nicaragua aux États-Unis, ce photographe nous propose une série autour du thème de la tache de naissance et de l'appartenance à son pays d'origine. Un parallèle inédit qui rapproche l'homme à sa terre. « En imposant sur leur peau, telle une tache de naissance, la forme du pays d'origine des personnes réfugiées en Suisse posant pour cette série, je voulais souligner le fait que nous appartenons à la terre d'où nous venons, que celle-ci vit en nous, même si nous vivons loin d'elle. Cette appartenance est parfois discrète, à peine visible ou peu reconnaissable, mais elle se révèlera à qui saura la voir », explique Alban Kakulya.
Bien d'autres photographes sont à découvrir ou à redécouvrir dans ce festival de la jeune photographie européenne. Je pense notamment à Guillaume Amat (France), qui a été révélé par Fetart et a remporté l'année dernière le Prix Photo d'Hôtel, Photo d'Auteur 2010, Maia Flore (France) et Lise Lacombe (France), diplômées toutes deux en photographie aux Gobelins. A noter que c'est l'une des photos de la série "Sleep Elevations" de Maia Flore qui a été retenue pour l'affiche de cette édition de Circulation(s). Au-delà de nos frontières, coup de projecteur sur Pavlos Fysakis (Grèce), dont la série Land Ends interroge sur la manière de définir l'identité d'un Européen. Pour tenter d'y répondre, ce photographe a parcouru les quatre "fins" de l'Europe. Finalement, « qu'ils soient russes ou grecs, portugais ou norvégiens, les habitants des frontières semblent tous avoir été au plus profond d'eux-mêmes. Ils sont les gardiens de ces finitudes européennes, qui, finalement, pourraient être des commencements », conclut Pavlos Fysakis.
Par sa richesse, sa variété et sa rigueur dans la sélection des dossiers, Circulation(s) signe aujourd'hui une première édition plus que prometteuse. Le pari est assurément gagné, bien que la tâche que s'est fixée Fetart de créer du lien durable au niveau européen exige encore une bonne dose d'énergie. en attendant, Circulation(s) n'attend que vos yeux.
Du désir dans les ailes - © Flore-Aël Surun (France)
Landmark / Birthmark - © Alban Kakulya (Suisse)
Sleep Elevations - © Maia Flore (France)
Land Ends - © Pavlos Fysakis (Grèce)
Living Images - © Lucie & Simon (France)
Refuges intimes - © Tilby Vattard (France)
Zones Naturelles - © Jean-Jacques Ader (France)
Magnitogorsk - © Tim Parchikov (Russie)
Anna & Eve, 2005-2010 - © Viktoria Sorochinski (Russie/Canada)
Mattetunin - © Carmine Mauro Daprile (Italie)
La photocopieuse - © Julien Benard (France)
Kurai - © Guillaume Millet (France)
Se rendre au festival Circulation(s)
Circulation(s)
Festival de la jeune photographie européenne
Première édition
19 février au 20 mars 2011
Parc de Bagatelle - Paris
Galerie Côté Seine du Parc de Bagatelle
Festival de la jeune photographie européenne
Première édition
19 février au 20 mars 2011
Parc de Bagatelle - Paris
Galerie Côté Seine du Parc de Bagatelle
Quelques liens de plus...
Le site du festival Circulation(s)
Le site de Fetart
Les sites web des photographes cités dans l'article :
Flore-Aël Surun
Alban Kakulya
Guillaume Amat
Maia Flore
Lise Lacombe
Pavlos Fysakis
La présentation complète des 42 photographes exposés
Le site de Fetart
Les sites web des photographes cités dans l'article :
Flore-Aël Surun
Alban Kakulya
Guillaume Amat
Maia Flore
Lise Lacombe
Pavlos Fysakis
La présentation complète des 42 photographes exposés