Le 16 novembre dernier, le jury du Prix Espace Beaurepaire - Thérèse Gutmann s'est réuni afin de sélectionner les cinq artistes finalistes de cette seconde édition, l'événement s'adressant exclusivement à ceux ayant déjà exposé ces trois dernières années dans le lieu d'exposition du dixième arrondissement parisien. À l'issue de cette réunion, ont été retenus les artistes Adelap, Pierre Faure, Dominique Mérigard, Ingrid Milhaud et Charity Thomas. Parmi eux, la photographe Ingrid Milhaud s'est distinguée en tant que Lauréate du Prix 2017.
Si le Prix Espace Beaurepaire - Thérèse Gutmann se consacre à la thématique "Mémoire et Oubli", chaque édition est l'occasion d'aborder ce sujet à travers un nouvel angle. Pour l'édition 2017, celui choisi s'intitulait "Je me souviens". Pour Ingrid Milhaud, cette thématique entre pleinement en résonance avec un travail photographique entamé il y a près de six ans. "Depuis 2010, je poursuis un travail lié à la mémoire, sous différentes formes photographiques. À partir de mon expérience intime, je cherche à rendre visible et sensible les questions liées à l’héritage, la transmission, le souvenir, la mémoire. Cette quête personnelle s’accompagne d’un travail d’écriture plastique", explique-t-elle.
Le projet présenté par la photographe pour le Prix 2017 s'intitule La Trace et se présente sous la forme d'une trilogie autour de son histoire familiale. À l'occasion de l'exposition qui aura lieu en février prochain, seuls les deux derniers volets, plus récents, seront proposés aux visiteurs : "L'album" et "Fanthotypes". Le premier volet se concentre plus particulièrement sur l'idée de transmission et de fragmentation de la mémoire et a été réalisé à partir d'un album de photos souvenirs retrouvé à la suite du décès d'un proche. "J’ai émis le souhait d’emporter un album de photos de famille qui nous était, à ma soeur et à moi, en quelque sorte « consacré ». Un parent s’est chargé de me transmettre cet objet. La couverture avait disparu, des pages entières de photos avaient été retirées. Chacun avait pris ce qu’il estimait lui revenir avant de m’en livrer les restes", raconte Ingrid. Présenté sous la forme de trente huit tirages argentines sur papier Foma 111, L’album reproduit en noir et blanc ces documents fragmentés.
Le second volet rassemble des Fanthotypes destinés à porter la trace d'un héritage au-delà des mots. Il s'agit en définitive de photographies de vêtements de nourrissons ou d'enfants en bas âge, produites à partir d'un procédé très ancien - le tirage anthotype - ayant pour caractéristique de ne pas pouvoir être fixé dans le temps et utilisant un papier traité avec des jus naturels, dans le cas présent de la framboise. "La lumière du jour, qui fait apparaître l’image, la fait également disparaître si celle ci y est trop longtemps exposée. Les tirages, pour être conservés, doivent être protégés de la lumière du jour", nous explique Ingrid. C'est ce qui explique notamment que les huit tirages qui seront exposés seront présentés dans des cadres blancs recouverts d'un voile de coton blanc.
L'exposition aura lieu du 21 au 26 février 2017 • Espace Beaurepaire, 28 Rue Beaurepaire, 75010 Paris
Vernissage le mardi 21 février 2017, à partir de 18h
Le jury de l'édition 2017 était constitué de : Nils Bouazzi (Potemkine store, fondateur), Patrice Hamel (artiste plasticien, professeur de scénographie à l'ENSATT, écrivain), Philippe Benillouche (radiologue et collectionneur), Samantha Deman (rédactrice en chef du site d’infos ArtsHebdoMédias), Wilfrid Estève (directeur du studio Hans Lucas, président de l'association RUP FreeLens), Jean Gabriel Lopez (artiste, expert en conservation des oeuvres d'art, enseignant à l'ENSL), Gérald Vidamment (rédacteur en chef de Compétence Photo), Thérèse Gutmann (Présidente du Prix Espace Beaurepaire), et Nathalie Béreau (galerie).
Si le Prix Espace Beaurepaire - Thérèse Gutmann se consacre à la thématique "Mémoire et Oubli", chaque édition est l'occasion d'aborder ce sujet à travers un nouvel angle. Pour l'édition 2017, celui choisi s'intitulait "Je me souviens". Pour Ingrid Milhaud, cette thématique entre pleinement en résonance avec un travail photographique entamé il y a près de six ans. "Depuis 2010, je poursuis un travail lié à la mémoire, sous différentes formes photographiques. À partir de mon expérience intime, je cherche à rendre visible et sensible les questions liées à l’héritage, la transmission, le souvenir, la mémoire. Cette quête personnelle s’accompagne d’un travail d’écriture plastique", explique-t-elle.
Le projet présenté par la photographe pour le Prix 2017 s'intitule La Trace et se présente sous la forme d'une trilogie autour de son histoire familiale. À l'occasion de l'exposition qui aura lieu en février prochain, seuls les deux derniers volets, plus récents, seront proposés aux visiteurs : "L'album" et "Fanthotypes". Le premier volet se concentre plus particulièrement sur l'idée de transmission et de fragmentation de la mémoire et a été réalisé à partir d'un album de photos souvenirs retrouvé à la suite du décès d'un proche. "J’ai émis le souhait d’emporter un album de photos de famille qui nous était, à ma soeur et à moi, en quelque sorte « consacré ». Un parent s’est chargé de me transmettre cet objet. La couverture avait disparu, des pages entières de photos avaient été retirées. Chacun avait pris ce qu’il estimait lui revenir avant de m’en livrer les restes", raconte Ingrid. Présenté sous la forme de trente huit tirages argentines sur papier Foma 111, L’album reproduit en noir et blanc ces documents fragmentés.
Le second volet rassemble des Fanthotypes destinés à porter la trace d'un héritage au-delà des mots. Il s'agit en définitive de photographies de vêtements de nourrissons ou d'enfants en bas âge, produites à partir d'un procédé très ancien - le tirage anthotype - ayant pour caractéristique de ne pas pouvoir être fixé dans le temps et utilisant un papier traité avec des jus naturels, dans le cas présent de la framboise. "La lumière du jour, qui fait apparaître l’image, la fait également disparaître si celle ci y est trop longtemps exposée. Les tirages, pour être conservés, doivent être protégés de la lumière du jour", nous explique Ingrid. C'est ce qui explique notamment que les huit tirages qui seront exposés seront présentés dans des cadres blancs recouverts d'un voile de coton blanc.
L'exposition aura lieu du 21 au 26 février 2017 • Espace Beaurepaire, 28 Rue Beaurepaire, 75010 Paris
Vernissage le mardi 21 février 2017, à partir de 18h
Le jury de l'édition 2017 était constitué de : Nils Bouazzi (Potemkine store, fondateur), Patrice Hamel (artiste plasticien, professeur de scénographie à l'ENSATT, écrivain), Philippe Benillouche (radiologue et collectionneur), Samantha Deman (rédactrice en chef du site d’infos ArtsHebdoMédias), Wilfrid Estève (directeur du studio Hans Lucas, président de l'association RUP FreeLens), Jean Gabriel Lopez (artiste, expert en conservation des oeuvres d'art, enseignant à l'ENSL), Gérald Vidamment (rédacteur en chef de Compétence Photo), Thérèse Gutmann (Présidente du Prix Espace Beaurepaire), et Nathalie Béreau (galerie).
Photos : © Ingrid Milhaud - Tous droits réservés
Photos : © Ingrid Milhaud - Tous droits réservés
