Fort du succès des deux premières éditions, l'éditeur du magazine Compétence Photo lance la troisième édition du livre "Vendre ses photos", de Joëlle Verbrugge, dans la collection "Les Guides Compétence Photo". Une mise à jour complète, 150 pages de plus, des tableaux et schémas synthétiques, des explications pas à pas. Un ouvrage résolument pratique et concret pour faire les bons choix dans la jungle des dispositions légales et administratives. Joëlle Verbrugge répond à nos questions concernant cette troisième mouture.
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Cette troisième édition est-elle une simple mise à jour des informations légales à date de 2013 ?
Joëlle Verbrugge : À l’origine, je partais pour une mise à jour et quelques ajouts de matière... Mais au fil de la rédaction, notamment en créant les schémas de synthèse, je me suis aperçue que la structure – surtout dans le Chapitre 3 – pouvait être très sérieusement améliorée pour une meilleure compréhension.
J’ai donc finalement fait un double choix. D’une part, j’ai ajouté les matières correspondant aux questions qui me sont régulièrement posées, et ce à différents endroits dans le livre, en même temps bien sûr que je mettais à jour les données en fonction des modifications légales intervenues depuis la seconde édition. D’autre part, j’ai totalement refondu le Chapitre 3 en le complétant et le rendant bien plus axé encore sur la pratique et la vie du photographe quand il se sera professionnalisé.
C’est ce qui explique que cette troisième mouture affiche une pagination de 460 pages, en lieu et place des 310 pages de la seconde édition.
J’ai donc finalement fait un double choix. D’une part, j’ai ajouté les matières correspondant aux questions qui me sont régulièrement posées, et ce à différents endroits dans le livre, en même temps bien sûr que je mettais à jour les données en fonction des modifications légales intervenues depuis la seconde édition. D’autre part, j’ai totalement refondu le Chapitre 3 en le complétant et le rendant bien plus axé encore sur la pratique et la vie du photographe quand il se sera professionnalisé.
C’est ce qui explique que cette troisième mouture affiche une pagination de 460 pages, en lieu et place des 310 pages de la seconde édition.
Comment s’organise le livre dans sa troisième édition ?
La structure de base n’a pas changé. Dans le Chapitre 1, j’examine, sujet par sujet, tout ce que peut (ou ne peut pas) faire un photographe en fonction de son statut. Dans le Chapitre 2, j’examine non plus deux mais à présent trois notions récurrentes, dont la compréhension imposait que des développements particuliers leurs soient consacrés. En premier lieu, la notion de tirage original, en détail, car elle constitue la frontière entre l’activité autorisée à un auteur et celle qui implique un statut d’artisan. C’est une notion très importante. Ensuite, la notion de “contribution diffuseur”, déjà abordée bien sûr dans les autres éditions. Enfin, la nouvelle notion de “contribution à la formation professionnelle”, découlant d’une loi en vigueur depuis juillet 2012.
Ce Chapitre 2 est en outre l’occasion d’évoquer le mode de fonctionnement de la sécurité sociale des artistes, souvent d’un abord complexe quand on découvre la matière, et de la comparer avec celle, plus classique, des artisans.
Dans le Chapitre 3, le plus fondamentalement modifié, j’ai voulu proposer un pas à pas afin d’accompagner le photographe en voie de professionnalisation à chacune des étapes de son parcours, dans l’ordre où il aura à les affronter, en essayant de n’oublier aucun aspect. Cela commence par le fameux formulaire à remplir détaillé cadre par cadre, avec pour chacun les implications pratiques des choix à effectuer, et cela va jusqu’à la première déclaration de revenus qui clôturera l’exercice, en passant par toutes les étapes et questions que peut se poser le photographe dans l’exercice de son activité.
Dans l’énumération des statuts et des structures envisageables, j’ai également ajouté des modes alternatifs d’exercice de l’activité, soit en tant qu’activité principale, soit dans le cadre d’un cumul d’activités.
Enfin, justement, la pratique m’a montré depuis quelques années que les questions relatives à ces cumuls sont souvent très délicates, de telle sorte que j’ai également systématisé cette étude, en ajoutant des cas de figure qui n’étaient pas encore abordés, et en structurant mieux cette partie.
Enfin, le Chapitre 4, resté changé, évoque quelques pistes pour trouver des modes de diffusion des images.
Ce Chapitre 2 est en outre l’occasion d’évoquer le mode de fonctionnement de la sécurité sociale des artistes, souvent d’un abord complexe quand on découvre la matière, et de la comparer avec celle, plus classique, des artisans.
Dans le Chapitre 3, le plus fondamentalement modifié, j’ai voulu proposer un pas à pas afin d’accompagner le photographe en voie de professionnalisation à chacune des étapes de son parcours, dans l’ordre où il aura à les affronter, en essayant de n’oublier aucun aspect. Cela commence par le fameux formulaire à remplir détaillé cadre par cadre, avec pour chacun les implications pratiques des choix à effectuer, et cela va jusqu’à la première déclaration de revenus qui clôturera l’exercice, en passant par toutes les étapes et questions que peut se poser le photographe dans l’exercice de son activité.
Dans l’énumération des statuts et des structures envisageables, j’ai également ajouté des modes alternatifs d’exercice de l’activité, soit en tant qu’activité principale, soit dans le cadre d’un cumul d’activités.
Enfin, justement, la pratique m’a montré depuis quelques années que les questions relatives à ces cumuls sont souvent très délicates, de telle sorte que j’ai également systématisé cette étude, en ajoutant des cas de figure qui n’étaient pas encore abordés, et en structurant mieux cette partie.
Enfin, le Chapitre 4, resté changé, évoque quelques pistes pour trouver des modes de diffusion des images.
Ce livre s’adresse-t-il à tous les photographes, professionnels et amateurs ?
Oui, pour deux raisons. Tout d’abord, parce que le photographe non professionnel doit être conscient de ce que l’Administration tolèrera, et doit savoir comment, dans le cadre de ces tolérances, déclarer légalement les éventuels revenus. D’autre part, pour lui permettre d’appréhender les risques s’il dépasse les limites, mais aussi de voir l’intérêt qu’il peut y avoir à faire choix d’un statut professionnel, notamment sur le plan fiscal et comptable.
Les auto-entrepreneurs, qui ont souvent tendance à ne pas savoir où se classer dans cette dichotomie pro/amateur, comprendront je l’espère qu’ils sont des professionnels à part entière, avec un régime fiscal allégé, qui présente des avantages et des inconvénients. Ils pourront alors, avant d’opter pour ce régime fiscal, faire les choix qui conviennent à leur situation, ou adapter cette situation à l’évolution de leur activité.
Les auto-entrepreneurs, qui ont souvent tendance à ne pas savoir où se classer dans cette dichotomie pro/amateur, comprendront je l’espère qu’ils sont des professionnels à part entière, avec un régime fiscal allégé, qui présente des avantages et des inconvénients. Ils pourront alors, avant d’opter pour ce régime fiscal, faire les choix qui conviennent à leur situation, ou adapter cette situation à l’évolution de leur activité.
Vous avez souhaité ajouter des schémas et tableaux. Pour quelle raison ?
C’est une façon de travailler une matière que j’ai toujours mise en œuvre pendant mes propres études de droit, mais curieusement je n’avais jamais pensé à l’utiliser dans mes publications, ce qui était une erreur.
J’avais juste intégré dans la seconde édition un tableau récapitulatif des formalités pour les auteurs et artisans, lequel avait d’ailleurs suscité quelques remerciements des lecteurs, ce qui me confortait dans l’idée qu’il fallait que je systématise cette approche plus visuelle, mais j’ignorais encore sous quelle forme car tout ne se prête pas à une synthèse sous forme de tableau.
La suggestion d’ajouter des schémas et des cartes heuristiques à cet ouvrage m’a été faite courant 2012 par un lecteur, lui-même professionnel de la formation pour adulte, et il m’a donné les moyens techniques pour y parvenir. Si l’idée m’a séduite dès le départ, je ne m’attendais pas à ce que cela me force à une telle refonte qui s’est imposée en rédigeant.
Mais finalement la présentation est beaucoup plus structurée, ce qui devrait aider à la compréhension de cette matière à certains égards très difficile.
C’était donc une belle remise en question que je suis heureuse de m’être forcée à faire. J’espère qu’elle plaira aux lecteurs. Et j’entends bien améliorer encore à l’avenir, à présent que le pli est pris.
J’avais juste intégré dans la seconde édition un tableau récapitulatif des formalités pour les auteurs et artisans, lequel avait d’ailleurs suscité quelques remerciements des lecteurs, ce qui me confortait dans l’idée qu’il fallait que je systématise cette approche plus visuelle, mais j’ignorais encore sous quelle forme car tout ne se prête pas à une synthèse sous forme de tableau.
La suggestion d’ajouter des schémas et des cartes heuristiques à cet ouvrage m’a été faite courant 2012 par un lecteur, lui-même professionnel de la formation pour adulte, et il m’a donné les moyens techniques pour y parvenir. Si l’idée m’a séduite dès le départ, je ne m’attendais pas à ce que cela me force à une telle refonte qui s’est imposée en rédigeant.
Mais finalement la présentation est beaucoup plus structurée, ce qui devrait aider à la compréhension de cette matière à certains égards très difficile.
C’était donc une belle remise en question que je suis heureuse de m’être forcée à faire. J’espère qu’elle plaira aux lecteurs. Et j’entends bien améliorer encore à l’avenir, à présent que le pli est pris.
Avez-vous prévu avec l’éditeur d’organiser des conférences dans les mois à venir ?
Il y aura de toute façon les conférences pendant le Salon de la Photo en novembre 2013, comme chaque année depuis 2010. Il n’est pas exclu également que je retourne à Montier-en-Der où j’avais également eu le plaisir d’animer une conférence l’année dernière, nous verrons ce que les mois à venir me réservent. Diverses demandes m’ont été faites par des structures associatives, dont une pour Toulouse en septembre.
Les demandes de conférence deviennent plus fréquentes, et s’articulent autour des sujets traités sur le blog “Droit & Photographie” : les statuts bien entendu, et cette 3ème édition devrait aider à disposer d’un matériel de base plus complet autour duquel articuler mes interventions, mais également le droit à l’image et le droit d’auteur.
Le contact avec les lecteurs lors de ces conférences est très important, tant pour vérifier que mon message passe bien et que les explications sont suffisamment claires (quitte à rectifier ensuite si besoin), mais également pour prendre conscience de problèmes auxquels je n’ai peut-être pas pensé, et que je devrai alors aborder à l’avenir.
Les demandes de conférence deviennent plus fréquentes, et s’articulent autour des sujets traités sur le blog “Droit & Photographie” : les statuts bien entendu, et cette 3ème édition devrait aider à disposer d’un matériel de base plus complet autour duquel articuler mes interventions, mais également le droit à l’image et le droit d’auteur.
Le contact avec les lecteurs lors de ces conférences est très important, tant pour vérifier que mon message passe bien et que les explications sont suffisamment claires (quitte à rectifier ensuite si besoin), mais également pour prendre conscience de problèmes auxquels je n’ai peut-être pas pensé, et que je devrai alors aborder à l’avenir.
Certains disent que photographe n’est plus un métier aujourd’hui. Qu’en pensez-vous ?
J’ai du mal à imaginer qu’au vu de l’importance que prend l’image dans la société, certains puissent avancer de telles affirmations. Dire en revanche que le métier change en permanence, qu’éventuellement il devient plus difficile et qu’il faut s’adapter, c’est autre chose… Et c’est incontestable. La difficulté est sans doute d’arriver à faire respecter la photographie et ceux qui la pratiquent, nous le voyons au quotidien, tous statuts confondus.
Mais ce n’est pas parce que de plus en plus de passionnés veulent embrasser cette profession que celle-ci disparaît, bien au contraire. Et en tout cas, la photographe que je suis n’a pas du tout l’intention de disparaître, pas plus sans doute que tous les professionnels que je connais et qui vibrent pour l’image et le plaisir d’en faire.
Mais ce n’est pas parce que de plus en plus de passionnés veulent embrasser cette profession que celle-ci disparaît, bien au contraire. Et en tout cas, la photographe que je suis n’a pas du tout l’intention de disparaître, pas plus sans doute que tous les professionnels que je connais et qui vibrent pour l’image et le plaisir d’en faire.