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Suite au dossier "Comprendre et maîtriser le flash", publié dans Compétence Photo n°33, actuellement en kiosque, un lecteur, Pierre D., nous a fait part de ses remarques : "Dans votre article, vous mentionnez que "On peut produire un éclairage similaire avec une simple feuille de bristol située sur la tête du flash". Le flash 283 de Vivitar permettait d'y fixer un support en tôle (livré en option) qui venait chevaucher les extrémités latérales de l'axe de pivotement. Sur ce support on encastrait une charte de gris Kodak (plusieurs cartes livrées avec le support) dont la face blanche était utilisée en tant que réflecteur. Nous avions là une source réflectrice, à 45°, de grande dimension et qui donnait des résultats probants sur des sujets proches. Il suffirait à un accessoiriste, et pourquoi pas Vivitar, de reprendre cette idée pour un modèle standard qui, par pincement ou emboîtement, s'adapterait à la plupart des cobras. La charte Kodak pourait être avantageusement remplacée par du carton plume. Pour ceux qui possèdent un réflecteur "casquette", le carton plume (coupé à la taille de la charte Kodak) pourrait être collé sur la casquette en y ménageant des encoches pour laisser passer les "oreilles" (ces oreilles étant rigidifiées par introduction de carton)". Pierre D. nous pose également une question intéressante : "Pourriez-vous m'expliquer pourquoi un flash prévu pour l'argentique (exemple le SB-25 Nikon), ne peut fonctionner en TTL sur un boîtier numérique ?"
L'évolution des normes TTL
Les indications de ce lecteur sur les réflecteurs possibles pour les flashes sont judicieuses. Il existe en effet de nombreuses méthodes pour élargir la source flash et produire une lumière plus douce, et les fabricants cherchent les bonnes solutions. Avec les modèles cobras, il est important que le réflecteur reste transportable. C’est pour cela que l’ingénieuse méthode de Vivitar n’a pas été copiée, à ma connaissance. Pour ma part, j’utilise souvent des plaques de plastique découpées dans des classeurs souples, ou encore du carton plume mince ou du PVC blanc. Je fais tenir la plaque sur le flash avec du Velcro adhésif.
J’ai évoqué dans le dossier sur le flash la question que le lecteur pose à propos des flashs TTL argentiques qui ne fonctionnent pas en numérique, mais sans donner de référence de modèles de flashs. Il y a deux solutions principales pour le TTL au flash :
• La première est directement héritée des flashes à computer. La seule différence est que la cellule photoélectrique, au lieu de regarder directement vers le sujet depuis le flash, est installée dans l’appareil photo, au fond du boîtier et elle regarde vers le film. Pendant l’exposition de la photo elle mesure la lumière renvoyée par le film et coupe l’éclair lorsque la lumination est suffisante. Le problème de ce dispositif est qu’il se limite à une mesure de type pondéré central et qu’il n’est pas adapté pour les capteurs d’appareils numériques qui ne présentent pas la même réflexion diffuse qu’un film.
• La seconde méthode, universellement utilisée aujourd’hui, a vu le jour en 1995, si ma mémoire est bonne, avec le Canon EOS 50E. Avec cet appareil est sorti le flash 380 EX qui inaugurait le mode E-TTL. Au lieu de doser la durée de l’éclair pendant l’exposition, ce système émet un pré-éclair calibré, envoyé par le flash juste avant que le miroir ne remonte. Celui-ci est analysé par la cellule principale de l’appareil (celle qui mesure la pose en lumière continue) située à la sortie du prisme. L’ordinateur associé à la cellule calcule les réglages qui seront nécessaires (durée de l’éclair, valeur du diaphragme, éventuellement sensibilité ISO) en fonction de ce qu’a reçu la cellule. Ce système présente de nombreux avantages, dont le plus important est de permettre un dosage efficace entre flash et lumière ambiante.
• Une évolution plus récente de ce dernier dispositif associe la distance de mise au point au calcul de l’exposition pour éviter les aberrations liées à la réflectance du sujet. En effet un sujet clair risque d’être sous-exposé, et un foncé surex.. En pondérant la mesure faite par la cellule avec un calcul basé sur la distance du sujet, le système améliore les résultats. Chez Canon cette évolution s’appelle E-TTL II. Chez Nikon un dispositif similaire existe depuis l’arrivée de la dernière génération de flashs i-TTL apparue avec le D2 H et le D70 (2003-2004) : les SB600, SB800 etc. Pour que cette solution fonctionne, il faut bien sûr que l’appareil photo soit muni d’un objectif qui transmet l’information « distance de prise de vue » au boîtier.
Chez Nikon il y a eu une évolution un peu plus complexe entre le TTL simple des reflex argentiques (sauf le F6) et le i-TTL : le D-TTL. Le système fonctionne à partir d’un pré-éclair qui est mesuré par une cellule placée au fond du boîtier, comme pour le TTL simple. La lecture de l’information « lumière réfléchie par le sujet » se fait, après relevage du miroir, sur l’obturateur peint en gris. Les appareils concernés par le D-TTL sont les D1 (D1, D1H, D1X) et le D100. Mais aussi les D2 qui sont à la fois D-TTL et i-TTL. Les flashes D-TTL sont les versions à suffixe DX (SB-28 DX, SB-50 DX, SB-80 DX).
La non compatibilité des flashs TTL entre argentique et numérique vient des problèmes de réflexion du capteur. On avait pu s’en rendre compte sur les premier reflex numériques de Kodak qui s’installaient dans des évolutions de Nikon F3, F4 ou de Canon EOS 1N (DCS 100, 460 etc.).
Ces appareils n’étaient pas fiables en flash TTL et on avait même des problèmes de reflets des lentilles arrières de certains objectifs sur le capteur.
Autre souci, la cellule du fond de boîtier qui regardait vers le film sur les reflex argentiques ne pouvait pas faire mieux que de la mesure pondérée central. C’est pour cela que Canon (il faudra tout de même que je vérifie si ce n’est pas Minolta qui a commencé ; il avait aussi des flashes TTL très évolués) a eu l’idée d’utiliser un pré-éclair sur l’EOS-50E et les suivants, pour pouvoir mettre en œuvre la cellule de mesure de la lumière continue située à l’arrière du prisme.
Je connais le flash Vivitar auquel vous faites référence, et effectivement son système de fixation par les « oreilles » est astucieux. Cela dit, le problème de tous ces systèmes reste le transport dans le fourre-tout. C’est pour cela que j’utilise le plus souvent une casquette qui est une peu moins efficace mais s’installe avec du Velcro et se range facilement dans une poche. Ces systèmes de réflecteur ou diffuseur ne sont en effet efficaces qu’à courte distance. Au delà de 3-4 m, il vaut mieux utiliser le flash en direct (économie de batterie, recyclage plus rapide).
En espérant que cela éclaire un peu mieux ce domaine complexe que les fabricants n’ont pas toujours bien expliqué. Dans le prochain article sur le flash, je parlerai entre autres des modes multi-flashes et des solutions BL et FP. Il y a de quoi raconter !
J’ai évoqué dans le dossier sur le flash la question que le lecteur pose à propos des flashs TTL argentiques qui ne fonctionnent pas en numérique, mais sans donner de référence de modèles de flashs. Il y a deux solutions principales pour le TTL au flash :
• La première est directement héritée des flashes à computer. La seule différence est que la cellule photoélectrique, au lieu de regarder directement vers le sujet depuis le flash, est installée dans l’appareil photo, au fond du boîtier et elle regarde vers le film. Pendant l’exposition de la photo elle mesure la lumière renvoyée par le film et coupe l’éclair lorsque la lumination est suffisante. Le problème de ce dispositif est qu’il se limite à une mesure de type pondéré central et qu’il n’est pas adapté pour les capteurs d’appareils numériques qui ne présentent pas la même réflexion diffuse qu’un film.
• La seconde méthode, universellement utilisée aujourd’hui, a vu le jour en 1995, si ma mémoire est bonne, avec le Canon EOS 50E. Avec cet appareil est sorti le flash 380 EX qui inaugurait le mode E-TTL. Au lieu de doser la durée de l’éclair pendant l’exposition, ce système émet un pré-éclair calibré, envoyé par le flash juste avant que le miroir ne remonte. Celui-ci est analysé par la cellule principale de l’appareil (celle qui mesure la pose en lumière continue) située à la sortie du prisme. L’ordinateur associé à la cellule calcule les réglages qui seront nécessaires (durée de l’éclair, valeur du diaphragme, éventuellement sensibilité ISO) en fonction de ce qu’a reçu la cellule. Ce système présente de nombreux avantages, dont le plus important est de permettre un dosage efficace entre flash et lumière ambiante.
• Une évolution plus récente de ce dernier dispositif associe la distance de mise au point au calcul de l’exposition pour éviter les aberrations liées à la réflectance du sujet. En effet un sujet clair risque d’être sous-exposé, et un foncé surex.. En pondérant la mesure faite par la cellule avec un calcul basé sur la distance du sujet, le système améliore les résultats. Chez Canon cette évolution s’appelle E-TTL II. Chez Nikon un dispositif similaire existe depuis l’arrivée de la dernière génération de flashs i-TTL apparue avec le D2 H et le D70 (2003-2004) : les SB600, SB800 etc. Pour que cette solution fonctionne, il faut bien sûr que l’appareil photo soit muni d’un objectif qui transmet l’information « distance de prise de vue » au boîtier.
Chez Nikon il y a eu une évolution un peu plus complexe entre le TTL simple des reflex argentiques (sauf le F6) et le i-TTL : le D-TTL. Le système fonctionne à partir d’un pré-éclair qui est mesuré par une cellule placée au fond du boîtier, comme pour le TTL simple. La lecture de l’information « lumière réfléchie par le sujet » se fait, après relevage du miroir, sur l’obturateur peint en gris. Les appareils concernés par le D-TTL sont les D1 (D1, D1H, D1X) et le D100. Mais aussi les D2 qui sont à la fois D-TTL et i-TTL. Les flashes D-TTL sont les versions à suffixe DX (SB-28 DX, SB-50 DX, SB-80 DX).
La non compatibilité des flashs TTL entre argentique et numérique vient des problèmes de réflexion du capteur. On avait pu s’en rendre compte sur les premier reflex numériques de Kodak qui s’installaient dans des évolutions de Nikon F3, F4 ou de Canon EOS 1N (DCS 100, 460 etc.).
Ces appareils n’étaient pas fiables en flash TTL et on avait même des problèmes de reflets des lentilles arrières de certains objectifs sur le capteur.
Autre souci, la cellule du fond de boîtier qui regardait vers le film sur les reflex argentiques ne pouvait pas faire mieux que de la mesure pondérée central. C’est pour cela que Canon (il faudra tout de même que je vérifie si ce n’est pas Minolta qui a commencé ; il avait aussi des flashes TTL très évolués) a eu l’idée d’utiliser un pré-éclair sur l’EOS-50E et les suivants, pour pouvoir mettre en œuvre la cellule de mesure de la lumière continue située à l’arrière du prisme.
Je connais le flash Vivitar auquel vous faites référence, et effectivement son système de fixation par les « oreilles » est astucieux. Cela dit, le problème de tous ces systèmes reste le transport dans le fourre-tout. C’est pour cela que j’utilise le plus souvent une casquette qui est une peu moins efficace mais s’installe avec du Velcro et se range facilement dans une poche. Ces systèmes de réflecteur ou diffuseur ne sont en effet efficaces qu’à courte distance. Au delà de 3-4 m, il vaut mieux utiliser le flash en direct (économie de batterie, recyclage plus rapide).
En espérant que cela éclaire un peu mieux ce domaine complexe que les fabricants n’ont pas toujours bien expliqué. Dans le prochain article sur le flash, je parlerai entre autres des modes multi-flashes et des solutions BL et FP. Il y a de quoi raconter !
Compétence Photo n°33 : Maîtriser le flash
Un flash cobra n’est providentiel qu’à l’unique condition de bien savoir s’en servir. Raison pour laquelle nous vous proposons une série de dossiers consacrée à la compréhension et à la maîtrise de ce précieux accessoire. Au programme de ce premier volet : le principe de fonctionnement d'un flash et la maîtrise de la directivité de la lumière, au moyen notamment de différents modèles de diffuseurs et réflecteurs.
Un dossier de 20 pages réalisé par Xavier de la Tullaye, publié dans Compétence Photo n°33 (mars/avril 2013), actuellement en kiosque.
En savoir plus sur ce numéro • Commander en ligne ce numéro
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