Pailles "Pour cette première image de la série Re-cycle, je me suis un peu inspirée de l'imagerie religieuse, entre l'auréole et le cœur sacré. Autrement dit, me servir des pailles en plastique pour sacraliser un personnage - un brin d'ironie. J'ai réalisé cette "couronne/auréole" en passant un fil de fer dans les pailles afin de pouvoir les orienter comme je le souhaitais. Contrairement aux autres photographies de la série, j'ai voulu que Ludivine nous regarde. Justement pour rendre cette image « religieuse » plus forte encore ; que le spectateur soit directement confronté à son regard, et au plastique qui la coiffe. Une histoire de croyance, de foi... dans le plastique."
Marion Saupin
"Lorsque j’ai vu la coiffe", explique le modèle de Marion, "cela a été un coup de cœur ; je me suis dit que ça allait être beau, élégant. Lors de la séance, ce fut un sentiment de fragilité : le plastique, même si on veut nous faire croire que c’est robuste, des petits objets à usage unique c’est assez fragile, j’avais peur de briser l’objet mais en même temps je savais que ça allait tenir. Dès que je le portais je trouvais cela très beau, un objet un peu flatteur, ce qui est étonnant parce que sur la photo cela fait penser un peu à un martyre, une image christique ; un mélange madone, virginal, pureté, ange, opposé à l’image du Christ avec sa couronne d’épine, qui est blessé, qui souffre. Dans cet objet, il y a ce double tranchant ; cette fragilité et cette force se retrouvent dans cette image très pure ; une sorte de halo de sainteté mêlée à celle du martyr."
Marion Saupin
"Lorsque j’ai vu la coiffe", explique le modèle de Marion, "cela a été un coup de cœur ; je me suis dit que ça allait être beau, élégant. Lors de la séance, ce fut un sentiment de fragilité : le plastique, même si on veut nous faire croire que c’est robuste, des petits objets à usage unique c’est assez fragile, j’avais peur de briser l’objet mais en même temps je savais que ça allait tenir. Dès que je le portais je trouvais cela très beau, un objet un peu flatteur, ce qui est étonnant parce que sur la photo cela fait penser un peu à un martyre, une image christique ; un mélange madone, virginal, pureté, ange, opposé à l’image du Christ avec sa couronne d’épine, qui est blessé, qui souffre. Dans cet objet, il y a ce double tranchant ; cette fragilité et cette force se retrouvent dans cette image très pure ; une sorte de halo de sainteté mêlée à celle du martyr."
La série "Re-cycle" de Marion Saupin a été retenue par Gérald Vidamment, rédacteur en chef de Compétence Photo pour concourir aux Zooms 2020, organisés par le Salon de la Photo.
VOTEZ pour Marion Saupin et sa série intitulée "Re-cycle".
>> CLIQUEZ ICI pour voter << <<
INVITATION Pour vous remercier de votre vote, vous recevrez prochainement par mail une invitation au Salon de la Photo 2020, qui se tiendra du 5 au 9 novembre 2020.
DÉCOUVRIR la série complète "Re-cycle"
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La vidéo du montage de la couronne
Pourquoi avoir choisi Marion Saupin ?
C’est l’histoire d’une myriade d’objets jetables et d’emballages à utilisation unique ; tous certifiés non garantis à vie. À en croire notre folie consumériste, ils seraient néanmoins absolument indispensables à notre bien-être. Tantôt contenants, tantôt contenus, ils envahissent la planète, capitonnent les fonds marins, et finissent par gagner notre indulgence, se rendant alors avantageusement invisibles.
Mais c’est aussi une histoire d’anticipation, où lesdits objets, une fois leur cycle éphémère effectué, entament finalement une seconde existence, durant laquelle ils ne font désormais plus qu’un avec notre corps, épousant nos formes, accompagnant nos gestes, dirigeant nos sens. Cette fois, c’est nous qu’ils emmaillotent, empapillotent, encapuchonnent ; toujours à notre insu. Cette fois, c’est nous le produit. Humains reconditionnés par paquets d’un exemplaire ; pelliculage à discrétion. Naît ainsi une génération mutante d’êtres radieux en apparence, hautement stylisés, et progressant inexorablement dans une lumière aveuglante. Ce défilé de dupes qui se joue devant nous finirait presque par nous emballer, nous faire rêver ; alors qu’au même instant, c’est une douce asphyxie doublée d’une oppressante indifférence qui ponctue l’ultime acte d’une espèce définitivement déboussolée.
Intitulée Re-cycle, la série de Marion Saupin nous confronte à notre capacité inébranlable à faire fi d’une réalité connue de tous. Et qu’importe si l’objet d’insouciance se retourne contre nous. Nous aurions déjà gagné haut la main notre perte. Emballé, c’est pesé.
Gérald Vidamment
Mais c’est aussi une histoire d’anticipation, où lesdits objets, une fois leur cycle éphémère effectué, entament finalement une seconde existence, durant laquelle ils ne font désormais plus qu’un avec notre corps, épousant nos formes, accompagnant nos gestes, dirigeant nos sens. Cette fois, c’est nous qu’ils emmaillotent, empapillotent, encapuchonnent ; toujours à notre insu. Cette fois, c’est nous le produit. Humains reconditionnés par paquets d’un exemplaire ; pelliculage à discrétion. Naît ainsi une génération mutante d’êtres radieux en apparence, hautement stylisés, et progressant inexorablement dans une lumière aveuglante. Ce défilé de dupes qui se joue devant nous finirait presque par nous emballer, nous faire rêver ; alors qu’au même instant, c’est une douce asphyxie doublée d’une oppressante indifférence qui ponctue l’ultime acte d’une espèce définitivement déboussolée.
Intitulée Re-cycle, la série de Marion Saupin nous confronte à notre capacité inébranlable à faire fi d’une réalité connue de tous. Et qu’importe si l’objet d’insouciance se retourne contre nous. Nous aurions déjà gagné haut la main notre perte. Emballé, c’est pesé.
Gérald Vidamment