Depuis quelques mois, je nourris une réflexion autour du format triangulaire en photographie, la seule forme géométrique pas - ou très peu - utilisée dans ce domaine artistique. Depuis quelques mois, j'échange avec des photographes, iconographes, galeristes, tireurs, imprimeurs, éditeurs, libraires, écoles photo, directeurs de festivals... Au début, l'écoute était polie et amusée. Mais peu à peu j'ai senti naître un désir de réfléchir ensemble autour de ce format. Comme une envie de s'extraire provisoirement de sa zone de confort afin d'expérimenter une équation à trois inconnues. Trois points.
Julie Poncet fait partie de ces photographes qui n'ont pas hésité à essayer.
Extraite de l'exposition Les femmes de ma vie, cette photographie au format triangulaire est intitulée Marie. Présentée pour la première fois au Salon de la Photo, à Paris, en novembre 2015, elle sera présentée du 22 au 24 janvier à Strasbourg à l'occasion de la 6e édition du salon Rendez-vous Image (www.rdvi.fr).
Gérald Vidamment
Julie Poncet fait partie de ces photographes qui n'ont pas hésité à essayer.
Extraite de l'exposition Les femmes de ma vie, cette photographie au format triangulaire est intitulée Marie. Présentée pour la première fois au Salon de la Photo, à Paris, en novembre 2015, elle sera présentée du 22 au 24 janvier à Strasbourg à l'occasion de la 6e édition du salon Rendez-vous Image (www.rdvi.fr).
Gérald Vidamment
Quatre questions à Julie Poncet
Julie Poncet, auteur de l'image "Marie" © Frankie Bastide
Que penses-tu du format triangulaire en photographie ?
Au départ, quand la question de photographier au format triangulaire m'a été soumise, j'ai pensé que cela relèverait davantage du gadget que d'un réel travail photographique. Mais en me posant réellement la question, j'ai vite changé d'avis.
Je trouve ce format assez fascinant. Il peut être abordé de centaines de façons différentes : il n'y a pas qu'un format triangulaire, mais une multitude.
Qu’est-ce qui t’a motivé à expérimenter ce format ?
Le défi, le challenge. Travailler avec une nouvelle contrainte, modifier mon regard, questionner mon approche habituelle de la photo. Je ne pense pas que je changerais ma manière de composer les images, mais j'apprends beaucoup sur ma propre démarche. Le triangle agit un peu comme un révélateur.
Comment as-tu abordé l’exercice ?
J'ai tout d'abord testé le format triangle sur des photos déjà réalisées. Je ne me suis pas fixée de triangle a priori, je les ai dessinés directement sur la photo en fonction de ce que j'avais envie de mettre en avant. J'ai ensuite réfléchi à des mises en scène en ayant une idée approximative du triangle que je voulais obtenir. Puis je suis passée à la phase de test.
Que ressors-tu de cette phase d’expérimentation ?
Pour le moment, je retiendrais deux choses. Tout d'abord, j'aime apparemment davantage certains triangles que d'autres. Par exemple, je ne suis pas à l'aise avec les triangles à base horizontale. Mais je ne cherche pas à tout prix à faire tenir mon image dans un triangle précis, donné à l'avance. Le contour exact s'affine à la prise de vue. Ensuite, j'aborde le format triangle comme un moyen de souligner certains composants de l'image. Je joue beaucoup plus avec les limites de l'image. Le triangle me permet de guider la lecture de l'image avec plus de force. Le regard est moins libre dans l'image, on lui impose une circulation.
Si je suis finalement à l'aise avec le format triangulaire sur des images individuelles, il me reste à penser le triangle (ou les triangles) en série.
Au départ, quand la question de photographier au format triangulaire m'a été soumise, j'ai pensé que cela relèverait davantage du gadget que d'un réel travail photographique. Mais en me posant réellement la question, j'ai vite changé d'avis.
Je trouve ce format assez fascinant. Il peut être abordé de centaines de façons différentes : il n'y a pas qu'un format triangulaire, mais une multitude.
Qu’est-ce qui t’a motivé à expérimenter ce format ?
Le défi, le challenge. Travailler avec une nouvelle contrainte, modifier mon regard, questionner mon approche habituelle de la photo. Je ne pense pas que je changerais ma manière de composer les images, mais j'apprends beaucoup sur ma propre démarche. Le triangle agit un peu comme un révélateur.
Comment as-tu abordé l’exercice ?
J'ai tout d'abord testé le format triangle sur des photos déjà réalisées. Je ne me suis pas fixée de triangle a priori, je les ai dessinés directement sur la photo en fonction de ce que j'avais envie de mettre en avant. J'ai ensuite réfléchi à des mises en scène en ayant une idée approximative du triangle que je voulais obtenir. Puis je suis passée à la phase de test.
Que ressors-tu de cette phase d’expérimentation ?
Pour le moment, je retiendrais deux choses. Tout d'abord, j'aime apparemment davantage certains triangles que d'autres. Par exemple, je ne suis pas à l'aise avec les triangles à base horizontale. Mais je ne cherche pas à tout prix à faire tenir mon image dans un triangle précis, donné à l'avance. Le contour exact s'affine à la prise de vue. Ensuite, j'aborde le format triangle comme un moyen de souligner certains composants de l'image. Je joue beaucoup plus avec les limites de l'image. Le triangle me permet de guider la lecture de l'image avec plus de force. Le regard est moins libre dans l'image, on lui impose une circulation.
Si je suis finalement à l'aise avec le format triangulaire sur des images individuelles, il me reste à penser le triangle (ou les triangles) en série.
Le tirage
Dernière vérification avant tirage, avec James Vil d'Art Photo Lab.
Le tirage et le contre-collage sur alu-dibond ont été réalisés par le laboratoire Art Photo Lab. Merci de ce précieux soutien et de cette envie commune d'essayer.