Si tu travailles essentiellement en tant que modèle depuis sept ans, tu as néanmoins déjà participé à des vidéoclips avant Rêvalités. Ce court-métrage est-il l’occasion de travailler davantage en tant qu’actrice ?
Ana Falvius : Ce court-métrage a été une réelle opportunité pour moi, à tous points de vue. C’est le premier court-métrage aussi long pour lequel j’ai collaboré, avec une telle réalisation, la volonté d’une esthétique chiadée, avec une narration, et surtout où j’ai pu davantage mettre en avant mon jeu d’actrice. Bien que celui-ci reste dans ce court-métrage différent des films classique, dans la mesure où je ne parlais pas, il m’a permis de travailler un peu plus sur moi, pour être dans le ton et faire correspondre ce que je faisais aux désirs de Julie et Damien.
Pourquoi avoir accepté de participer à ce projet précisément ?
Je connaissais déjà le travail de Julie, que je trouvais particulièrement extraordinaire. Lorsque j’ai été en contact avec Damien pour le projet, et en voyant la beauté de ses réalisations, je me suis dit que collaborer avec ces deux artistes ne pouvait être qu’exceptionnel, et que j’avais de grandes chances de participer à ce projet. Au vu du scénario, et de leurs travaux réciproques, je sentais que ce court-métrage serait très poétique et correspondrait parfaitement à mes affections.
Comment s'est passée la première rencontre avec le cinéaste et la photographe ?
J’ai d’abord rencontré Damien au court d’un déjeuner, durant lequel il m’a présenté le projet. Le feeling est tout de suite passé. Avec les autres membres de l’équipe que j’ai rencontrés plus tard, ce fut pareil. Au début, j’étais très réservée, de par ma timidité naturelle, mais je me suis assez vite sentie très à l’aise !
Image extraite du film "Rêvalités" - Tous droits réservés
Cela a-t-il été difficile pour toi d’incarner le rôle principal et unique de ce court-métrage, de ressentir puis de traduire ses émotions ?
De manière générale je me suis sentie très à l’aise avec le personnage, il m’était assez naturel de jouer. Il y a quelques passages qui ont été, c’est vrai, plus difficiles à tourner, notamment la scène où j’ai dû pleurer lorsque je découvre la photo de mes parents. Moi qui ai la larme plutôt facile, j’ai été étonnée de la difficulté au moment venu, d’abandonner des émotions, en fait si intimes, aux yeux d’autrui.
Comment as-tu vécu les tournages successifs ?
Ils étaient successifs mais étendus dans le temps. C’est paradoxal car ça m’a semblé passer très vite, et en même temps j’ai l’impression que le projet dure depuis toujours. D’un point de vue pratique, il est vrai que les tournages pouvaient être un peu complexes, car j’aurais souhaité consacrer beaucoup plus de temps au projet mais ça n’était pas toujours évident de jongler avec mes mille vies.
Quelles ont été tes relations avec Damien Steck et Julie de Waroquier durant le tournage ?
Très bonnes ! Toute l’équipe s’est bien entendue. Je pense aussi qu’on s’est bien trouvé car on a globalement les mêmes goûts et affinités en termes d’esthétique d’image. C’était toujours un plaisir de travailler avec Damien, Julie et Julien. Nous avons passé de bons moments, particulièrement cet été lorsque nous avons tourné plusieurs jours dans le sud. J’avais toujours peine à quitter le tournage, et surtout lorsqu’est arrivé le dernier…
Image extraite du film "Rêvalités" - Tous droits réservés
En découvrant le film monté, comment as-tu réagi ?
J’ai découvert le film au fil de son montage et de sa construction, mais il est vrai que lors du visionnage final, on ressent comme un accomplissement, une certaine fierté. Et c’est à ce moment-là que les scènes tournées prennent tout leur sens. C’est à ce moment-là également qu’on se rend vraiment compte de ce à quoi on a participé. Et puis aussi et surtout, j’ai pu voir se matérialiser toute l’énergie et le travail qu’ont mis Damien et Julie à la réalisation de ce projet.