© Olivier Ramonteu • Tous droits réservés
Au premier abord, la série "Bestiaire" semble n'entretenir aucun rapport avec "Ma prison de verre". Le sujet et l'esthétique en sont radicalement différents. Et pourtant... Un lien secret les unit et vient faire écho au lieu dans lequel elles seront exposées cet été.
J'ai cherché dans cette série à extraire les animaux de leur environnement en les plongeant dans un décor indécis. Cette opération a pour conséquence de leur oter une grande part de leur réalité. Ils semblent ne plus exister comme animaux vivants. Ils prennent une dimension iréelle, fantasmée, cauchemardée. Ce n'est plus un requin individuel et particulier que je montre, c'est un fantasme autour du requin. Certains reconnaîtront la démarche mallarméenne qui consiste à peindre, non la chose, mais l'effet qu'elle produit, non une fleur, mais l'absente de tout bouquet.
En d'autres termes, j'ai voulu ici désincarner ces animaux, les dénaturaliser en les coupant de leur environnement naturel. C'est là que le lien se crée avec ma première série, et plus encore, avec le lieu où j'ai choisi de les montrer.
En effet, l'enfermement, l'emprisonnement consistent à extraire un individu de son environnement social. Mais cette opération ne pose-t-elle pas la question de la déshumanisation de cet individu ? Que reste-t-il de son humanité une fois enfermé et isolé ? Que reste-t-il de son individualité une fois séparé des autres hommes ?
Certes, la prison recrée un environnement social parallèle au nôtre, mais quelle image avons-nous de ces hommes ? N'est-elle pas fantasmée, iréelle, piégée par nos mécanismes de défense ? N'a-t-on pas, par facilité intellectuelle, la tentation trompeuse de les diaboliser et donc de leur faire perdre une part de leur humanité ?
Olivier Ramonteu
Découvrez la seconde série "Ma prison de verre" : CLIQUEZ ICI
J'ai cherché dans cette série à extraire les animaux de leur environnement en les plongeant dans un décor indécis. Cette opération a pour conséquence de leur oter une grande part de leur réalité. Ils semblent ne plus exister comme animaux vivants. Ils prennent une dimension iréelle, fantasmée, cauchemardée. Ce n'est plus un requin individuel et particulier que je montre, c'est un fantasme autour du requin. Certains reconnaîtront la démarche mallarméenne qui consiste à peindre, non la chose, mais l'effet qu'elle produit, non une fleur, mais l'absente de tout bouquet.
En d'autres termes, j'ai voulu ici désincarner ces animaux, les dénaturaliser en les coupant de leur environnement naturel. C'est là que le lien se crée avec ma première série, et plus encore, avec le lieu où j'ai choisi de les montrer.
En effet, l'enfermement, l'emprisonnement consistent à extraire un individu de son environnement social. Mais cette opération ne pose-t-elle pas la question de la déshumanisation de cet individu ? Que reste-t-il de son humanité une fois enfermé et isolé ? Que reste-t-il de son individualité une fois séparé des autres hommes ?
Certes, la prison recrée un environnement social parallèle au nôtre, mais quelle image avons-nous de ces hommes ? N'est-elle pas fantasmée, iréelle, piégée par nos mécanismes de défense ? N'a-t-on pas, par facilité intellectuelle, la tentation trompeuse de les diaboliser et donc de leur faire perdre une part de leur humanité ?
Olivier Ramonteu
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L'exposition
Exposition "Bestiaire" • Olivier Ramonteu
Du 23 juin au 9 septembre 2011
Nouveau Palais de Justice de Lyon
Salle des avocats - rez de jardin
67 rue Servient 69003 Lyon
ouvert du lun au ven, de 9h à 18h
Du 23 juin au 9 septembre 2011
Nouveau Palais de Justice de Lyon
Salle des avocats - rez de jardin
67 rue Servient 69003 Lyon
ouvert du lun au ven, de 9h à 18h