Le Révélateur #49 | Presqu'à porter, de Philippe Ordioni | France | Roquevaire |
Mais quelle mouche a donc piqué Philippe Ordioni ? Serait-ce une galante, celle qui ponctue la joue en son centre ? Une gaillarde, celle qui chatouille le nez ? Une assassine, celle qui vous guette du coin de l'oeil ? Une baiseuse, vous dites, celle qui vous nargue au-dessus de la lèvre ? Ou bien simplement une discrète, celle qui s'évanouit sur le front ? Le photographe l'avoue : voilà plusieurs fashion weeks qu'il cherchait à en découdre autant avec le monde étourdissant de la mode qu'avec la mode étourdissante du monde. Au risque de faire sauter quelques coutures, il a fini par imaginer une collection capsule des moins académiques et pourtant parfaitement ajustée, aux bords vifs et froncée à souhait. "Attiré par l’ambiguïté d’un fond cruellement superficiel pourtant doublé d’une débordante créativité débridée (sensualité, glamour, stylisme), j’ai réalisé une vitrine de « fashion-victims » dont les vêtements ou accessoires sont détournés de leur fonction originelle", démêle-t-il. Une mode des années 20 version revival, peut-être, si l'on n'en retenait que la chromie des images qui défilent sous nos yeux... Car ce que souhaite avant tout Philippe, c'est détacher ses créations du temps. "La mode passe mais la photographie la fige dans son époque. Voilà qui tombe bien car la collection « Presqu’à porter » se veut intemporelle." Écornant la mode, le photographe la retaille tel un improbable couturier visionnaire afin de nous livrer une nouvelle ligne à contre-courant de la décadanse ambiante, et garantie sans moodboard ajouté. Car le dé est jeté : "Tout en reprenant les codes de la photographie de mode, cette série dégriffe les marques et égratigne ce magnifique univers désespérément creux."
Mais quelle mouche a donc piqué Philippe Ordioni ? Serait-ce une galante, celle qui ponctue la joue en son centre ? Une gaillarde, celle qui chatouille le nez ? Une assassine, celle qui vous guette du coin de l'oeil ? Une baiseuse, vous dites, celle qui vous nargue au-dessus de la lèvre ? Ou bien simplement une discrète, celle qui s'évanouit sur le front ? Le photographe l'avoue : voilà plusieurs fashion weeks qu'il cherchait à en découdre autant avec le monde étourdissant de la mode qu'avec la mode étourdissante du monde. Au risque de faire sauter quelques coutures, il a fini par imaginer une collection capsule des moins académiques et pourtant parfaitement ajustée, aux bords vifs et froncée à souhait. "Attiré par l’ambiguïté d’un fond cruellement superficiel pourtant doublé d’une débordante créativité débridée (sensualité, glamour, stylisme), j’ai réalisé une vitrine de « fashion-victims » dont les vêtements ou accessoires sont détournés de leur fonction originelle", démêle-t-il. Une mode des années 20 version revival, peut-être, si l'on n'en retenait que la chromie des images qui défilent sous nos yeux... Car ce que souhaite avant tout Philippe, c'est détacher ses créations du temps. "La mode passe mais la photographie la fige dans son époque. Voilà qui tombe bien car la collection « Presqu’à porter » se veut intemporelle." Écornant la mode, le photographe la retaille tel un improbable couturier visionnaire afin de nous livrer une nouvelle ligne à contre-courant de la décadanse ambiante, et garantie sans moodboard ajouté. Car le dé est jeté : "Tout en reprenant les codes de la photographie de mode, cette série dégriffe les marques et égratigne ce magnifique univers désespérément creux."
